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Le coaching est un art

Nous vivons une époque baignée dans le folklore.

Je ne parle évidemment pas du folklore régional où on se vêt d’habits traditionnels et où l’on joue une musique ancestrale pour faire honneur à nos ancêtres.

Ni des langues d’Oc, de Bretagne, Basque et d’ailleurs qui font la richesse de nos régions et de notre pays.

Je ne parle évidemment pas non plus de la musique folklorique et de ses compositeurs originaux et très souvent talentueux.

Alan Stivell Festival Cornouaille Kemper

Alan Stivell et autres Dan ar Braz résonnent en moi et font vibrer ma mémoire et mes entrailles « bretonnantes ».

Non, je parle de ce folklore de pacotille qui reprend quelques tendances populeuses et qui les galvaude au point de les rendre totalement indigestes.

Je pense, par exemple, au développement personnel et à tout son cortège d’adeptes de l’introspection, du bouddhisme exacerbé, de la méditation transcendantale, bien plus « transcendantale » que « méditation » d’ailleurs.


Je n’ai évidemment rien contre le bouddhisme et la méditation transcendantale, je suis même parfaitement en accord avec cette philosophie, cet art de vivre, cette « religion » et ces pratiques.


L’indigestion provient de l’appropriation folklorique de toute cette tranche de la population, modulable à souhait, qui s’invente une spiritualité factice et débordante.

Depuis quelques années des vocations se sont créées par millions et de façon exponentielle.

Subitement, les dépressifs sont devenus spirituels.


Après avoir rangé le « Prozac » sous l’oreiller (on ne sait jamais, gardons-le à proximité), et avoir lu un livre de Paolo Coelho ou d’Eckhart Tolle, ils montent des cabinets de consultation et vous donnent des leçons métaphysiques sur qui vous êtes et quelle est votre quête existentielle.

Ils ou elles savent mieux que vous ce que recèle le plus profond de votre esprit.

La tendance actuelle, la mode actuelle devrais-je dire, tournée vers le bien-être mental et spirituel, n’est pas ici une affaire de sacerdoce ni d’illumination.

Une mode ni plus ni moins, l’engouement général du moment a pris possession des âmes fragiles, comme pour acheter une paire de chaussures ou un nouveau pantalon, rien de plus…

La philosophe Julia de Funès à une vision intéressante de ce phénomène au travers de son dernier ouvrage :

« Développement (im) personnel »

Elle n’est pas critique avec ces coachs, contrairement à moi, mais elle souligne plutôt le côté illusoire des démarches désespérées de leurs adeptes qui asservissent plutôt qu’elles ne libèrent.

De mon point de vue, nous sommes au niveau zéro.

Des âmes errantes tentent de sauver d’autres âmes errantes.

Tout le monde finira par se retrouver au même endroit…

D’ailleurs les courbes vont dans le même sens, elles sont désespérément croissantes:

il y a de plus en plus de spécialistes du développement personnel censés vous faire du bien et de plus en plus de gens en dépression…

Tout comme la prévention contre le surpoids qui semblerait, vu les statistiques, le faciliter…

Ferions-nous fausse route ?

La musculation ne fait pas exception à cette règle de la « folklorisation ».

Le coaching est devenu tendance, donc les coachs prolifèrent et poussent comme le chiendent.

Comme on peut l’imaginer, une telle affluence est rarement gage de qualité.

Plus on surproduit et plus l’excellence décroît.

La réalité dépasse très souvent la fiction et même la fonction, à l’instar d’autres professions dont l’essor est croissant.

Il me vient à l’esprit l’ostéopathie ou les « Wedding planner » deux secteurs d’activité très différents mais tout aussi fournis en concurrence et tout aussi parachutés les uns que les autres par la ferveur ambiante.

Finalement, ne sont-ils donc pas victimes de l’engouement du moment, parfois peut-être de leurs ambitions arrogantes surévaluant leurs capacités.

Bon, les coachs ont tout bien appris et intégré, la bioméca, la physio, comment construire un programme et l’insérer dans une logique de planification…

Comment faire de l’hypertrophie ? Comment travailler la force ?


La théorie a été parfaitement étudiée pour développer telle ou telle qualité physique.

Mais dans la pratique qu’en est-il ?

Et bien, dans la pratique quasiment tout sera remis en cause !

Après bientôt 40 ans d’encadrement, je n’ai jamais vu un programme d’hypertrophie « théorique » fonctionner.


Je peux d’ailleurs affirmer que rien de conventionnel ne fonctionne vraiment.

Pourquoi la théorie ne marche pas ?

J’exagère un peu, elle marche mais ne se suffit pas à elle-même et fonctionne que sous certaines conditions.

La progression est plurifactorielle et totalement conditionnée, évidemment par les capacités physiques personnelles mais principalement par l’état d’esprit.

Etat d’esprit

Par état d’esprit j’entends désir, motivation, conditionnement, conscientisation, focalisation…

Là, réside le secret.

Peu importe quels sont les objectifs.

Qu’ils soient esthétiques ou d’ordres de l’amélioration des qualités physiques ou même de la santé, l’encadrement est un mélange subtile, une alchimie fine qui devra compter majoritairement avec la « chose métaphysique ».


Cette symbiose doit tenir compte avant tout de l’individu et, si peu des connaissances institutionnelles qui devront être mises en application.

À ce titre, une cartographie pour une meilleure connaissance de l’élève doit être établie.

Je vous envoie vers l’un de mes articles qui en dresse les contours.

Le programme d’entraînement parfait

La technique représente bien peu de choses par rapport au message qui doit être enseigné.

La transmission est certes fondamentale mais elle ne peut être acquise seulement si le discours est audible.

Audible et adapté !

Non seulement l’adaptation pleine et entière du coach est nécessaire-il doit se mettre à la porté de son élève-mais de plus, l’intégration du message doit être totale.

La progression, l’évolution physique est un jeu d’équilibriste pour le coach.

Il n’y a finalement rien de rationnel.

Le coach ne peut pas être une sorte d’hybride, mélange de gentil organisateur, de compteur de répétitions et de porteur de serviette.

Dans ces conditions, il ne se passera rien ou en tout cas pas grand-chose…

Le coach doit être un psycho-analyste, capable de comprendre les rouages de la mécanique cérébrale de son élève.

Il a également le devoir d’être une source de motivation, capable de susciter le désir qui pourrait parfois faire défaut.

Il doit être bien sûr un expert technique capable de proposer les bons exercices, la solution appropriée au bon moment dans les meilleures conditions.

De plus, il doit maîtriser parfaitement les paramètres d’intensité, ce qui devrait être pour moi une nécessité première et qui malheureusement est rarement le cas.

Je vous encourage à télécharger ci-dessous et gratuitement mon e-Books où je décris les paramètres d’intensité.

Les 10 règles essentielles pour progresser après 40 ans »

Je fais un constat pas très heureux sur cette profession.

Pour beaucoup, le coaching est devenue une voie de garage, pas un sacerdoce, pas une philosophie de vie.

On devrait s’engager dans ce métier comme dans une profession de foi et non pas parce que c’est la tendance sur les réseaux sociaux ou non pas parce qu’on a foiré ses études de droit ou de médecine.

Comprenez-vous ?

Je vous engage à lire et à relire mon article un peu corrosif sur la profession :

Comment savoir en 10 points si mon coach est bon ?

Ce que je vous explique vous semble logique ?

Prenez le temps de réfléchir avant d’agir.

Philippe LAMACHE

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À propos de l'auteur Philippe LAMACHE

Je m’appelle Philippe LAMACHE, je suis coach sportif, coach mental, spécialisé dans l’alimentation et les compléments alimentaires pour sportifs ainsi que dans l’alimentation santé. Depuis plus de 35 ans, je coach des hommes et des femmes pour la pratique pure de la culture physique mais également pour améliorer les qualités physiques d’athlètes amateurs et professionnels, dont quelques champions, et cela dans bon nombre de sports individuels et collectifs.

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