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Vous faites 110 kg pourquoi vous n’êtes pas fort ?

Le poids, la force, les charges!

Ils sont la majorité du temps brandis comme une finalité, comme l’unique étendard qui représenterait cette vaste et belle discipline qu’est la culture physique.

Peut-on résumer la littérature aux magazines people ?

Certes non, la littérature c’est évidemment tout autre chose de bien plus riche.

Et bien, il en va de même pour la musculation et sa sempiternelle association avec le poids.

« Tu pousses combien au couché ?»

« Tu squats à combien ? »

« Combien tu pèses ? »

La musculation est définitivement accrochée à ces seules références.

Ce sont vraiment les paramètres indissociables de la culture physique et de ses aficionados.

On s’attache parfois à des valeurs qui finalement n’ont pas grande importance…

Si vous lisez régulièrement mes articles, vous savez à quel niveau je place la notion de charge… à moins qu’il soit question de poids « juste ».

Lorsque le poids est « juste », il devient alors l’une des pièces essentielles qui composent l’ensemble du puzzle parfait et efficace des paramètres d’intensité.

Il n’y a que dans ces conditions que le poids a une réelle importance.

Le poids ou la charge « juste » permet de réaliser le mouvement dans les règles de l’art, en poussant la série au paroxysme de la faillite et en imposant une intensité maximum à ce que peut endurer le combo corps/mental.

Pas de méprise, je parle bien de culturisme et non pas de force athlétique, d’haltérophilie ou de toutes autres disciplines dont la performance est en corrélation directe avec le poids.

Il y a souvent confusion des genres.

Malheureusement, l’ego des pratiquants des salles de remise en forme, dans leur forte majorité, n’a que faire de la notion de poids juste.

Ils s’enorgueillissent de mettre les poids les plus lourds, coûte que coûte, advienne que pourra.

De nos jours, même les pratiquantes emboîtent le même chemin.

Au passage, j’en profite pour pointer du doigt ce mauvais exemple d’égalité des sexes, dont je vous assure vraiment que les femmes n’en sortent pas grandies.

Elles deviennent, en tout cas pour certaines, aussi primaires que les mâles.

Ce sont, de mon point de vue, de bas instincts qui ne les honorent pas.

Certaines athlètes ou simples pratiquantes que j’ai pu encadrer et avec lesquelles je me suis entraîné, étaient dotées d’une approche beaucoup plus sensible et raisonnée.

Elles ont apparemment perdu quelque chose de fondamentale en route et sans rien gagner en retour…

Nous pouvons d’ailleurs faire un parallèle tout aussi judicieux en ce qui concerne le poids corporel.

Il pourrait, lui aussi, être taxé de poids corporel « juste ».

Pour les mêmes raisons égocentriques, il y a une incroyable propension à vouloir s’alourdir.

Je vois en cela une sorte de déviance « animale » qui voudrait que plus on est formaté et plus on gagnerait en respectabilité.

La confiance en soi augmenterait donc de façon exponentielle au prorata des kilos, sous-entendu des kilos de muscles.

C’est là où le bat blesse, est-ce vraiment des kilos de muscles ?

Sachez qu’ils se gagnent durement.

Vous pouvez espérer prendre aux alentours de 3 kg de muscles par an si vous avez maîtrisé la pratique.

Quelles sont les conditions de bonne pratique ?

  • C’est avant tout pratiquer la discipline de façon impeccable. A ce propos, je vous engage à télécharger mon e-book ci dessous.

« Les 10 règles essentielles pour progresser après 40 ans »

  • c’est aussi avoir une bonne santé physique et mentale,
  • être à un âge où les fonctions métaboliques sont encore totalement opérationnelles
  • avoir un patrimoine initial favorable

J’oubliais un point essentiel, dans le cadre d’une évolution naturelle, c’est sans avoir recours à une aide chimique.

Là est la réalité.

Dans presque 100 % des cas où l’alourdissement annuel excède 10 ou 15 kg, (comme on peut le voir souvent), ce surplus de poids corporel, au-delà de ces quelques kilos de masse maigre, n’est en fait que masse inerte, gras et eau.

A moins qu’il y ait recours à la chimie ou quelques rares exceptions:

  • pas du tout de sport préalablement (effet rebond)
  • alimentation de base déficiente (effet rebond)
  • des capacités intrinsèques exceptionnelles
  • un esprit très impliqué

Ce terme de masse inerte prend tout son sens lorsqu’il est question de performances physiques.

Ma question est la suivante :

Quel est l’intérêt de s’alourdir autant dans le seul but d’exceller dans la pratique de la culture physique ?

Serait-ce nécessaire de prendre in fine 20 ou 30 kg de masse grasse et de peser alors 110 kg pour finalement être défini (c’est-à-dire perdre sa graisse pour laisser apparaître sa masse musculaire) à 80 ou 85 kg ?

Si ce n’est de « se sentir » plus musclé parce que les vêtements que l’on achète alors sont en taille XL voir XXL.

Je dis bien « se sentir »; ce n’est qu’une interprétation subjective.

On peut effectivement se sentir bien tout en se trompant, c’est d’ailleurs très souvent le cas.

Le tour de passe-passe consiste à légitimer ses actions pour en faire de bonnes actions, et cela quoi que l’on fasse.

« Je vais devenir énorme comme ça je serai super lourd et par association d’idée, je deviendrai super fort! »

« Il faut prendre de la graisse pour prendre du muscle »

On finit d’ailleurs à ce rythme par ne plus avoir du tout d’objectivité et l’on légitime tout et n’importe quoi.

Faisons, par exemple, de l’obésité systématiquement une maladie : ainsi tous les obèses auront enfin la raison magistrale qui légitimera leurs écarts alimentaires abyssaux.

En suivant mon raisonnement, je pense que vous l’avez compris, ce n’est pas grâce au concours de la masse inerte que vous êtes capable de déplacer de lourdes charges.

C’est votre masse noble, votre masse musculaire qui fait le travail.

Toute cette graisse et cette eau ne sont donc bien que des volumes d’apparat.

Tous ces monticules d’adipocytes qui atteignent 100 ou 110 kg, voir plus, n’aident en aucune manière à « éclater » vos performances.

Prenons l’exemple, des curls biceps assis sur un banc à 90°.

Munissez-vous de 2 haltères de 20 kg.

Asseyez-vous dans une position parfaite, le corps épousant scrupuleusement l’angle droit du banc.

Appliquez-vous à exécuter le mouvement à pleine amplitude.

Faites-le sur un tempo* 3/3 avec un reste pause* de 2 en phase excentrique*.

Ne balancez jamais les bras, bien évidemment.

Faites au moins 8 répétitions en ne prenant qu’une minute de repos entre chacune des 6 séries.

*Référence à mon article ci-dessous:

Les 10 termes à savoir absolument en musculation.

Ce n’est pas un mouvement typique où l’on teste sa force sur des maximums comme le développé couché, le soulevé de terre ou le squat.

Ceux-ci doivent être exécutés avec une grande pratique pour ne pas mettre en danger son intégrité physique.

J’ai pris délibérément l’exemple des curls haltères, (j’aurais pu en prendre un tas d’autres), parce que c’est un mouvement analytique avec lequel il sera difficile de tricher et qui ne risquera pas, de plus, de vous mettre en danger.

Faites l’expérience dans l’application rigoureuse de mes recommandations de tempo, d’amplitude, de temps, de récupération et de charge.

Non seulement vous testerez votre force mais également votre endurance de force.

Je serais honoré que vous partagiez vos résultats: filmez-vous et envoyez-moi vos vidéos.

Ce sont vos muscles qui vous aideront, j’insiste pour que vous le compreniez parfaitement.

Voilà donc la raison pour laquelle vous pesez si lourd et que malgré cela, vous n’êtes pas fort, c’est que vous n’êtes pas suffisamment musclés.

Même si vous ne le croyez pas ou que vos amis ne le croient pas, c’est ainsi.

Vous êtes persuadés d’être très musclés…Vous ne l’êtes pas.

Pour l’anecdote, j’ai vu récemment trois amis s’entraîner ensemble.

J’imaginais approximativement le poids que chacun pouvait faire (cela m’a été confirmé par la suite, mon estimation était quasiment juste à 1 ou 2 kg près).

L’un pesait aux alentours de 100 kg avec une bonne densité musculaire, un peu enrobé mais pas tant que ça.

Le deuxième possédait à peu près la même densité musculaire mais avec 10 kg de moins.

Et le troisième pesait certainement pas loin de 100 kg avec un ventre qui trahissait un pourcentage de masse grasse flirtant avec les 25 ou 30 % et soutenu par une attitude caricaturale de la grenouille qui se croit plus grosse que le bœuf.

Cage bombée, respiration en mode champion du monde d’apnée et bras écartés du buste comme si ses dorsaux virtuels l’empêchaient de les reposer le long du corps.

Ah j’oubliais, avec en plus une gouaille insupportable digne d’une marchande de poissons œuvrant sur les quais de Cancale ou de Marseille.

Ce n’est évidemment pas un jugement péjoratif envers les « poissonnières » dont le dur métier est aussi d’haranguer la clientèle.

C’est trois pratiquants tournaient sur les mêmes exercices avec des poids identiques.

Le premier les réalisait sans trop de difficultés, le second était au bord de la rupture, trahi par une exécution respectant moins bien la bonne pratique et le troisième, comme son attitude, exécutait de manière catastrophique.

Il passait par tous les subterfuges pour gruger:

  • Réduction de l’amplitude du mouvement,
  • contorsionnements,
  • inertie,
  • aucun respect du tempo : accélération, ralentissement…
  • verrouillage des articulations,
  • aide de pratiquement tous les groupes musculaires qui peuvent seconder le pauvre groupe concerné qui est dans l’incapacité de s’en sortir tout seul.

En voyant mon air dubitatif sur l’exécution à risque et surtout sans intérêt d’efficacité, celui des trois qui était le plus fort veint me voir et me dit :

« On ne peut rien lui dire sinon il le prendrait mal… »

Tout est dit !

Oui c’est souvent le cas, ce genre de pratiquants, qui s’enfoncent dans cette attitude, sont rarement enseignables.

J’en ai fait l’expérience de nombreuses fois : la conversion vers une approche raisonnée de la discipline, vers un tout autre mode de réflexion est dans la majorité des cas peine perdue.

Ils persistent encore et encore, c’est véritablement une question d’ego et nous savons à quel point il est difficile de changer.

Il faut qu’il y ait un déclic majeur ou peut-être une psychothérapie, qui n’est d’ailleurs jamais engagée, puisqu’il faudrait qu’ils se rendent compte qu’ils font fausse route.

Ils sont, en général, d’une arrogance qui exclut toute prise de conscience.

Ils ne progressent d’ailleurs jamais.

Il est nécessaire de se remettre en question pour véritablement dépasser ses limites.

Mon analyse est un peu sévère mais je la crois réaliste.

Je n’ai jamais vu de mecs ou de nanas faibles, êtres musclés, voir très musclés, ni a contrario, des individus peu musclés être vraiment forts.

Cela n’existe pas à part de rares exceptions.

C’est par la méthode, l’implication, l’application et le temps que l’on construit une masse musculaire suffisante qui vous rendra fort.

Pour devenir fort, ce ne sera pas en s’alourdissant à coup de « cheat meals » incessants, de mal bouffe abondante, grasse et sucrée et d’entraînements approximatifs.

J’espère que le message est clair et qu’il sera compris, par les protagonistes que je cible.

J’en doute, mais peut-être bien par leur entourage qui participeront, je l’espère, à éclairer la conscience de leur copains ou copines.

Ce que je vous explique vous semble logique ?

Prenez le temps de réfléchir avant d’agir.

Philippe LAMACHE

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À propos de l'auteur Philippe LAMACHE

Je m’appelle Philippe LAMACHE, je suis coach sportif, coach mental, spécialisé dans l’alimentation et les compléments alimentaires pour sportifs ainsi que dans l’alimentation santé. Depuis plus de 35 ans, je coach des hommes et des femmes pour la pratique pure de la culture physique mais également pour améliorer les qualités physiques d’athlètes amateurs et professionnels, dont quelques champions, et cela dans bon nombre de sports individuels et collectifs.

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