La ponctuation à son importance.
En effet, je pose la question dans le titre.
Avec une pointe d’ironie…
Comme s’il était besoin de poser la question.
Et pourtant, il semblerait que ce ne soit pas très clair.
Il y aurait donc une sorte de conversion magique : la graisse se transformerait en muscle, l’eau en vin, le plomb en or…
Nous aurions donc affaire à un processus alchimique issu de sciences occultes, mélange de techniques chimiques et de spéculations mystiques.
Le muscle ce logerait donc en lieu et place où la graisse répand son manteau d’adipocytes.
Ce serait donc une sorte de transmutation.
Il faudrait peut-être d’abord comprendre, de façon simple et concise, ce qu’est la graisse.
C’est une structure anatomique spécifique constituée d’adipocytes dont la fonction est de stocker des lipides.
Ceux-ci constituent donc une partie importante des réserves d’énergie de l’organisme.
Lorsque la capacité de stockage des adipocytes est arrivée à saturation, ceux-ci se divisent créant de nouveaux adipocytes.
On appelle cela le processus de mitose.
La graisse est localisée en grande partie sous la peau, également autour de certains organes, entre les muscles mais aussi sous forme de graisse viscérale, que l’on appelle aussi graisse abdominale.
La perte de graisse est la conséquence de la libération d’atomes de carbone, d’hydrogène et d’oxygène contenus dans les cellules graisseuses.
Ainsi, lorsque vous perdez 1 kg de graisse, 840 g se volatilisent en dioxyde de carbone (CO2) et sont donc évacués par les poumons et les 160g restant sont transformés en eau, puis éliminés par l’urine, la sueur et les autres liquides corporels.
Voici un article intéressant, qui développe de façon simple et factuelle ce processus, publié dans le très sérieux British Medical Journal par Meerman et Andrew Brown, directeur du School of Biotechnology and Biomolecular Sciences de l’université de Nouvelle-Galles du Sud.
Juste un rappel dans l’éventualité où vous n’auriez pas compris le processus.
Pour perdre la graisse, il faut démobiliser l’énergie stockée.
La graisse est une réserve de calories excédentaires, votre grenier à blé, votre matelas.
Tout ce qui déborde, parce que vous n’en avez pas besoin, le trop-plein, vient enrichir votre capital, kilos après kilos.
Ainsi, pour perdre de la graisse, vous devez pousser le corps à aller chercher l’énergie que vous ne lui apportez pas par l’alimentation et dont il a besoin.
Le principe est donc inévitablement de manger hypocalorique.
C’est-à-dire, ingérer moins de calories que vous n’en dépensez.
L’excellente idée supplémentaire est que vous ayez en plus une activité physique énergivore qui augmentera alors vos dépenses.
Perte de graisse
-Dépenses énergétiques 2500 calories
-Apport énergétique 1500 calories
-Différentiel 1000 calories que votre organisme ira puiser dans vos réserves.
Pour accumuler des réserves, ce sera exactement l’opération inverse:
-Dépenses énergétiques 2000 calories
-Apport énergétique 3000 calories
-Différentiel 1000 calories que votre organisme stockera dans vos réserves
Les muscles sont organisés en faisceaux eux-mêmes formés de structures cylindriques contractiles constituées de fibres musculaires garnies de filaments ou sarcomères constituées de myofibrilles.
Ces filaments donnent le pouvoir au muscle de se contracter puis de se détendre.
Ils sont de deux sortes, actine et myosine et disposés de façon alternée.
Lorsque vous contractez vos muscles, l’actine et la myosine glissent l’une contre l’autre puis s’accrochent entre elles épaississant le muscle qui se raccourci.
Plus l’intensité est élevée, plus la contraction est forte et plus le nombre d’accrochages entre les filaments est par conséquent importants.
C’est à la fois le volume de contractions et leur intensité qui épaississent les fibres grâce à l’accroissement du diamètre et de la longueur des myofibrilles.
Grâce a l’entraînement musculaire et notamment grâce a la pratique de la culture physique, les fibres musculaires accélèrent leur taux de synthèse des protéines (actine et myosine).
Ils participent, entre autres, à assurer les qualités physiques essentielles comme:
la force, la puissance, la vitesse, la résistance, l’endurance, la coordination.
De fait, ils participent donc au mouvement et contribuent à maintenir notre posture.
Ils ont également un rôle essentiel dans les mouvements des organes internes comme par exemple, la contraction du cœur.
Je vous recommande cet article de l’institut de myologie qui traite avec précision des différents types de muscles.
Vous l’aurez évidemment compris, avant tout, il va falloir faire du sport.
Nous parlons essentiellement des muscles striés, ceux qui servent à la locomotion, au maintien (statique) et au mouvement.
Ils dépendent de notre système nerveux volontaire, nous avons donc une action directe sur leurs capacités, en fonction évidemment de notre implication.
Toujours cette même implication qui fait des miracles ou qui vous fait défaut et qui anéantit ainsi toute forme de progression possible.
Nous ne parlerons pas là du muscle cardiaque et des muscles lisses sur lesquelles notre volonté, en tout cas sur ce que la science sait aujourd’hui, n’a pas d’influence.
Voilà donc le processus pour augmenter son volume musculaire.
Sachez qu’elle est avant tout étroitement liée à l’inactivité.
Tous les pratiquants de musculation savent à quel point ils perdent rapidement leur volume musculaire, leur force, leurs qualités physiques d’un point de vue général.
Je vous conseille de lire cet article intéressant sur ce phénomène.
La perte de la masse musculaire est également associée à l’âge et à une maladie dégénérative, la Sarcopénie.
La « Sarcopénie » est un syndrome lié au vieillissement, un de ses symptômes correspond à une perte progressive et généralisée du volume musculaire ainsi que de la force.
La dégénérescence musculaire est aussi la résultante de maladies, notamment du cancer, de l’hyperthyroïdie et de certaines infections.
L’atrophie musculaire peut aussi s’expliquer par une mauvaise absorption des nutriments qu’engendrent notamment la colite ulcéreuse, la maladie de Crohn et la maladie coeliaque.
Il est donc aisé de comprendre que la graisse et le muscle sont deux entités totalement distinctes, possédant des structures moléculaires parfaitement différentes.
Vous pouvez, sans aucun doute, perdre de la graisse et d’autres part, prendre du muscle, ce ne sont pas deux choses incompatibles.
Mais il ne pourra jamais y avoir aucune transformation de l’un en l’autre.
Ai-je besoin de souligner que l’inverse ne sera pas possible non plus, le muscle ne peut pas se transformer en graisse.
Vous l’aviez compris je pense.
Vous pourrez à présent affirmer que la graisse ne se transforme pas en muscle et en expliquer le processus.
Ce que je vous explique vous semble logique.
Prenez le temps de réfléchir avant d’agir.
Philippe LAMACHE
Je m’appelle Philippe LAMACHE, je suis coach sportif, coach mental, spécialisé dans l’alimentation et les compléments alimentaires pour sportifs ainsi que dans l’alimentation santé. Depuis plus de 35 ans, je coach des hommes et des femmes pour la pratique pure de la culture physique mais également pour améliorer les qualités physiques d’athlètes amateurs et professionnels, dont quelques champions, et cela dans bon nombre de sports individuels et collectifs.
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Article très intéressant. À faire suivre ….
Je te remercie !!
[…] Est-ce que la graisse se transforme en muscles ? […]