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C’est la faillite musculaire qui vous fait progresser

J’aime ce terme, la faillite musculaire.

Il traduit véritablement l’état dans lequel on peut se trouver lorsque l’on est allé jusqu’au bout.

Au bout de tout!

En effet, lorsque je parle de faillite musculaire, j’évoque évidemment l’échec musculaire dans les règles de l’art.

Vous avez exploité le geste sans l’avoir déformé, en ayant accompli l’exécution la plus excellente qui soit.

Vous avez choisi le poids adéquat, la charge juste, en ayant respecté le tempo imposé ainsi que le temps imparti.

Vous avez été rigoureusement focus sur le groupe musculaire concerné.

Ce degré d’intensité, cette faillite musculaire ne peut être potentiellement réalisable que si, point par point, vous avez induit également tous les aspects « métaphysique ».

Il n’est pas envisageable que l’on puisse aller jusqu’à la faillite musculaire s’il n’y a pas un degré d’implication élevé, initié par un grand désir, une grande concentration, une focalisation absolue, jusqu’à l’état de conscientisation.

Je pense que vous comprenez véritablement le caractère précis que je donne à la faillite musculaire.

Vous comprenez le sens de mes mots.

Je ne parle pas là d’agitation excessive, de dépenses énergétiques outrancières, d’épuisement par le bas.

Je parle là d’une certaine forme de noblesse dans l’échec musculaire.

J’évoque la capacité à aller au-delà de ce qu’on est capable de faire mais dans un état de lucidité absolue.

Je fais souvent appelle à cette métaphore révélatrice qui met en scène la douleur physique:

Il y a celui qui continue à raisonner alors qu’il a le doigt coincé dans une porte et puis l’autre qui perd pied, qui ne sait même plus qui il est, jusqu’à en oublier son propre prénom.

Le second, celui qui perd pieds, n’a pas la capacité à se rassembler, il n’est pas pourvu de cette ténacité, de cette implication sous contrôle.

Je ne juge certes pas son attitude, il fait ce qu’il peut dans la mesure de ses possibilités.

Pourtant, l’un et l’autre doivent souffrir tout autant, mais il y a dans le premier, celui qui reste lucide, une certaine forme de grandeur, une certaine forme d’élévation de l’esprit où finalement, il a cette extraordinaire capacité de contrôle malgré l’adversité.

La faillite musculaire telle que je l’entends, c’est ça !

Vous l’avez donc compris, c’est avant tout l’aptitude mentale à se mobiliser au-delà de l’insoutenable.

Nous sommes tous différents face aux difficultés. La gestion de nos émotions est un apprentissage long et compliqué.

Nous faisons selon nos moyens entre ce qui est inné et ce que nous avons acquis.

Alors apprenons encore et encore et intégrons toutes ces informations encore et encore.

Cela, nous pouvons le faire jusqu’à compenser, jusqu’à sublimer ce que souvent nous n’avons pas reçu à la naissance ou lors de notre prime-enfance.

Mon approche aura sans doute du mal à toucher bon nombre de pratiquants, elle semblera certainement excessive, disproportionnée pour beaucoup, incomprise par d’autres.

Certains diront :

« On parle bien de se défoncer à l’entraînement ! Je sais ce que c’est que de m’entraîner dur, je mets 300 kg au squat, alors ?

Qu’est ce que tu veux de plus ? »

D’autres diront :

« Je m’entraîne deux heures par jour, à fond ! C’est ça la faillite ! Je ne peux pas faire plus ! »

Très bien tu squats à 300 kg ! 

Parfait, tu passes deux heures à la salle tous les jours !

La charge ou le temps d’entrainement ne seraient donc que les seuls critères pour revendiquer la faillite musculaire ?

Mais comment exécutez-vous ?

De quelle façon respectez-vous le mouvement ?

Vous servez-vous de l’inertie ?

Vous servez-vous des muscles périphériques, des muscles parasites ?

Quelles techniques utilisez-vous ?

Combien de répétitions faites-vous ?

Quel est votre positionnement ?

Combien faites-vous de séries ?

Quelle est l’amplitude ?

Quels sont les temps de repos ?

Avez-vous un partenaire ?

Comment vous comportez-vous lorsque votre corps entier brule et que vous avez du mal à respirer ?

Quel est alors votre état d’esprit ?

Une foultitude de questions rarement évoquées.

La faillite musculaire est la résultante d’une démarche globale et d’un apprentissage sans faille.

Elle tient compte de l’équilibre d’un ensemble de paramètres, maîtrisés, exploités et conscientisés.

La faillite musculaire est un outil obligatoire pour la progression, sans cela n’imaginez pas que vous pourrez évoluer!

Tout ce que l’on pourra vous expliquer, ce sont des chimères.

Excepté quelques monstres « génétiques » qui auraient des facilités, j’en ai rencontrés si peu en 40 ans, mais il en existe; la quasi-totalité des autres pratiquants « surdoués » étant surtout des monstres chimiques.

Il faut souligner que les plus chimiques ne sont pas nécessairement les meilleurs.

La combinaison des capacités intrinsèques (morphotypes avantageux, génétique et épi-génétique) associées à la faillite musculaire que je décris dans cet article ainsi qu’à une hygiène alimentaire ciblée et irréprochable, fabriquent les meilleurs parmi les meilleurs.

Plus j’apprends, plus je renforce mon expérience et mon expertise et plus je suis ferme sur mes positions.

C’est la faillite musculaire, dans les règles, qui vous fera progresser assurément.

Dans ces conditions, le physique que vous obtiendrez sera acquis durablement, pas ce genre de physique soumis aux fluctuations surprenantes de poids et de qualité musculaire.

Ce que je vous explique vous semble logique ?

Prenez le temps de réfléchir avant d’agir.

Philippe LAMACHE

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À propos de l'auteur Philippe LAMACHE

Je m’appelle Philippe LAMACHE, je suis coach sportif, coach mental, spécialisé dans l’alimentation et les compléments alimentaires pour sportifs ainsi que dans l’alimentation santé. Depuis plus de 35 ans, je coach des hommes et des femmes pour la pratique pure de la culture physique mais également pour améliorer les qualités physiques d’athlètes amateurs et professionnels, dont quelques champions, et cela dans bon nombre de sports individuels et collectifs.

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