Drôle de titre n’est-ce pas …
…Pour quelqu’un qui vous promet la forme physique, qui vous parle de vous sentir bien dans votre corps et en harmonie avec votre esprit.
J’aurais pu dire mincir au lieu de maigrir mais j’estime que maigrir est un mot plus fort et certainement plus adapté au propos de mon article.
Ce n’est certes pas seulement qu’une question de mots, c’est avant tout une question de sens :
Mincir possède une connotation plus douce en relation avec l’esthétique, l’affinement de la silhouette.
Cela peut engendrer une perte de poids mais pas nécessairement.
Maigrir est étroitement lié à la perte de poids, à sa nécessité.
L’affinement de la silhouette étant la conséquence mais pas obligatoirement le but.
Pourquoi ?
Et bien je vais vous donner quelques explications sur ce constat radical.
À la fin des années 90 et jusqu’en 2005, je dirigeais un centre de traitement du poids sous contrôle médical.
Nous traitions les surcharges pondérales par le régime d’épargne musculaire ou régime protéiné.
Médecins, diététiciens, physiothérapeutes, coachs sportifs encadraient les patients.
Je peux affirmer que dans quasiment 100 % des cas nous réalisions les objectifs de perte de poids.
Ceux-ci étaient atteints parce que notre encadrement était efficient : nous ne lâchions jamais les patients.
Chaque semaine, il y avait la visite chez le médecin et jusqu’à trois visites avec les différents intervenants du centre.
Nous avions aussi régulièrement des échanges téléphoniques qui nous permettaient de les soutenir moralement : leur réussite nous tenait à cœur.
Un protocole de soins corporels, dépressoplastie, électrostimulation et pressothérapie était mis en place presque systématiquement.
Nous organisions tout pour qu’il n’y ait aucune échappatoire, pour que le patient soit cadré, contrôlé et surtout qu’il réussisse.
Nous nous engagions à transmettre le savoir : en effet, toutes ces personnes que nous suivions au centre étaient informées et même formées.
Elles comprenaient ce qu’elles faisaient.
Nous avions trouvé le moyen ou en tous cas un moyen très efficace de faire perdre du poids dans des conditions quasi idéales.
Même chez des sujets âgés, sans activité physique, nous constations une amélioration de la tonicité musculaire.
De plus, grâce à la production d’acétone naturelle, conséquence de ce régime dit cétogénique*, les patients ressentaient un état de bien-être et de satiété plutôt confortable, dès 48 à 72 heures après la mise en place du protocole.
Ce type de démarche est très motivant.
Tout était parfait !
* Je me dois d’apporter une précision d’importance concernant le régime « cétogénique » qui était basé sur une alimentation hyperprotéinée, hypocalorique (très bas en calorie) dont les apports lipidiques, d’origine végétale, étaient contrôlés.
Celui-ci n’a donc rien à voir avec la régime « Keto » actuel basé effectivement sur la suppression des glucides mais qui laisse la part belle aux aliments gras même d’origine animal et aux calories !
Ce qui est la tendance de nos jours.
le régime Keto est efficace particulièrement sur les grosses surcharges (obésité morbide) et dans le cadre du sevrage du sucre.
Mais en ce qui concerne les faibles surcharges ou les surcharges localisées (type gynoïde) ou dans le cadre de la définition / densité musculaire pour les adeptes du muscle « sec », vous devrez passer votre chemin et opter pour une autre discipline alimentaire, la diète Keto sera de peu d’efficacité.«
La perte de poids était réussie mais son maintien se révélait plus compliqué.
En effet, dès que la vigilance se relâchait, dès que l’énergie du centre de traitement du poids s’estompait, petit à petit, il y avait souvent une reprise des anciennes mauvaises habitudes.
Le poids revenait progressivement.
Je vous engage à lire mon article sur l’apéro en cliquant sur le lien ci-dessous
Concernant la première partie du protocole, c’est à dire la perte de poids, je le répète, l’encadrement humain, technique et médical était très efficace.
Cet encadrement faisait ses preuves dans la grande majorité des cas.
Mais, in fine, lorsqu’il y avait reprise de l’autonomie, au bout de quelques mois, 1 à 2 ans au plus, la pérennité du traitement du poids devenait un échec.
Je n’ai pas de statistiques précises, je ne pourrais donc pas être formel.
Je pense être néanmoins proche de la vérité en disant que dans les 2 ans qui suivait la fin de la réalimentation, un peu plus des deux tiers reprenaient du poids et plus de la moitié reprenait la totalité du poids perdu et quelque fois même plus.
De fâcheux exemples, made in USA, d’ultra obésité avec des indices de masse corporelle, IMC **, qui dépassent les 60, ne nous dissuadent pas.
Nous ne sommes d’ailleurs pas en reste en France :
Voici un article explicite, ci-dessous, de la ligue contre l’obésité
FORTE PROGRESSION DE L’OBÉSITÉ EN FRANCE EN 2020
Afin de vous donner une idée, l’indice de masse corporel pour une corpulence moyenne se situe entre : 18.5 et 25 et 30 à 35 pour une obésité modérée.
Curieusement, il semblerait que nous ne soyons pas ou peu concernés pas les pathologies morbides liées au surpoids : l’hypertension, le cholestérol, le diabète et autres cancers.
Quelle attention prêtons-nous réellement aux problèmes psychologiques qu’engendrent la surcharge pondérale ?
Et les problèmes structurels occasionnés par un squelette s’affaissant comme un château de cartes, qui ne supporte plus cette masse graisseuse, quelle conscience en avons-nous vraiment ?
Vous vous enfoncez dans un tourbillon descendant qui emporte votre intégrité humaine.
C’est un état de siège où vous êtes harcelés continuellement par une alimentation addictive, bourrée d’additifs et de perturbateurs endocriniens, pleine de graisses hydrogénées, de sucres raffinés et de sel.
Pourquoi pas, tout est possible :
Il faut boire du vin, c’est bon pour la santé !
Ils n’ont plus l’état d’esprit, ils n’ont d’ailleurs plus d’état d’esprit du tout, plus de libre arbitre.
Ils se sont fait envahir par les occupants que sont l’industrie agroalimentaire, l’industrie du médicament, les médias toxiques et les relations non moins toxiques…
On vous explique qu’il ne faut pas vous forcer, qu’il ne faut pas vous frustrer, que finalement, vous faites un peu comme vous voulez et que c’est bon pour vous.
C’est la phrase d’accroche que je vois actuellement sur les réseaux sociaux et sur le web en général afin d’adhérer à telle ou telle méthode pour perdre du poids.
Encore un épisode de la série :
« Tout est permis c’est pas de votre faute »
Et :
« On vous prend vraiment tous pour des cons »
C’est aussi aberrant et vide de sens que le concept :
Est-ce que vous y croyez ?
Croyez-vous qu’en vous badigeonnant d’une pommade sur les fesses, vous allez obtenir le derrière de la fille sur la photo ?
Ou en prenant une gélule matin midi et soir vous aurez les abdominaux super secs du gars sur l’emballage?
Vraiment, vous y croyez ?
Vous « bouffez » à tous les râteliers, c’est le cas de le dire, les régimes X ou Y, basés sur votre groupe sanguin, l’heure dans la journée à laquelle vous mangez, sur la couleur de vos yeux, la longueur de vos tibias, que sais-je encore…
Parfois même vous devenez végétarien parce que c’est à la mode, vous devenez même vegan pour les plus tenace, ou alors vous adoptez un régime sans gluten bien que vous n’avez aucune intolérance et il en va de même avec le lactose.
Je ne dis pas qu’être vegan est une aberration et que les intolérances n’existent pas.
Quelles sont fondamentalement les raisons pour lesquelles vous vous engagez vers telles ou telles pratiques ?
Quelle est l’intention ?
Est-il raisonnable, (comprenez raison, logique, entendement, libre arbitre):
– de suivre le dernier régime à la mode de telle actrice ou de tel autre sportif ?
– de vous mono alimenter en ne consommant que du raisin pendant une semaine (ou des bananes…).
– De dissocier votre alimentation en ne mélangeant plus les glucides et protéines etc. etc.
Vous êtes complètement paumés, vous avez une foi légère comme une feuille morte en pleine bourrasque, vous allez d’une paroisse à une autre.
Vous recevez des tonnes d’informations contradictoires et surtout de plus en plus d’informations dirigées.
Vous devenez un formidable outil de consommation.
Vous consommez beaucoup parce qu’on vous enfonce dans le crâne à longueur de journée ce que vous devez manger et ce que vous devez boire.
Comprenez que dans cet article je mets en perspective essentiellement la pérennité de la perte de poids, sa stabilité dans le temps.
Là est réellement l’intérêt de l’amincissement, la pérennité, uniquement la pérennité, le reste n’est qu’un sursaut de prise de conscience sans lendemain.
Un effet d’esprit spontané, stimulé par une émotion de peur, de honte, de jalousie, de colère…rien de fondamental !
Perdre du poids, pas de problème, vous le perdrez dans la majorité des cas…mais vous le reprendrez, vous en perdrez de nouveau et vous en reprendrez et cela tellement de fois dans votre existence.
Mincir ou maigrir, je vous le confirme, vous y arriverez toujours avec plus ou moins de réussite, en suivant des milliers de voies différentes, d’innombrables « protocoles diététiques » encore et encore.
A ce propos, c’est merveilleux : de nouveaux régimes voient continuellement le jour, en fonction du rhésus sanguin, de la chrono biologie, de pratiques ancestrales remises au goût du jour, du signe du zodiac, de vos ancêtres…
… de vos allergies, de vos intolérances, de vos croyances, en fonction de ce qui a fonctionné sur votre belle sœur…
…réussite momentanée évidemment.
Quelle aubaine !
Il y a même d’autres opportunités, vous pourrez perdre votre poids par la chimie soit ingurgitée soit injectée ou par des moyens cliniques lorsqu’on vous enlèvera une partie de l’estomac.
Qu’en pensez-vous ?
J’augure que ce n’est malheureusement que le début du phénomène, le début de la mutilation.
On enlève bien des côtes pour affiner la taille !!!!
Il est vrai qu’entre une situation morbide engendrée la plus part du temps par des excès alimentaires qui risquent de vous faire mourir prématurément et l’ablation d’une partie de votre corps, le choix est vite fait.
Pensez-vous néanmoins que ce soit la solution ?
Particulièrement lorsque l’on est à l’initiative de se pourrissement par la « bouffe » et que l’on construit jour après jour la déliquescence de son corps et de son esprit, incapables que nous sommes de nous contrôler.
Certains d’entre nous sont malheureusement atteints de graves pathologies qui facilitent grandement l’évolution du poids et rendent son contrôle compliqué à gérer.
Vous l’aurez compris, la sévérité, la radicalité de mes propos n’englobent évidemment pas ces personnes dont le combat consiste avant tout de survivre.
Maigrir définitivement n’est pas un concept, un effet de mode associé au printemps, au dernier article de Marie Claire, à la nécessité de rentrer dans votre robe à l’approche d’un mariage.
Il n’y a rien de folklorique dans cette démarche.
Contrairement à ce que dit la « doxa bien pensante », manger n’importe quoi, n’importe quand, n’est pas la liberté, c’est l’attachement qui finit par devenir une abominable addiction.
L’emprisonnement est du côté des « bouffeurs invétérés ».
Vous sortirez de votre « incarcération alimentaire » seulement lorsque vous retrouverez votre liberté de penser.
Je voudrais adresser un message à celles et ceux qui rentrent dans l’âge et qui auraient toutes les raisons du monde, (toutes les raisons de leur monde), de baisser les bras, parce que :
– le métabolisme est ralenti, donc vous ne perdez plus…
– plus le gout à l’effort,
– vous n’avez plus à plaire,
– vous êtes perclus de douleurs,
– le temps vous est compté et vous n’en disposez plus…etc.
Je vous le dis…il n’est jamais trop tard pour bien faire.
La vieillesse nous offre d’innombrables excuses légitimes ou illégitimes (ce n’est qu’une question de point de vue) qui cautionnent l’inaction.
C’est toujours plus facile de se plaindre que de s’engager et de prendre ses responsabilités.
Perdez du poids et maintenez cette perte de poids ad vitam aeternam.
Maigrissez donc vraiment et tout changera pour vous.
Perdre du poids et maintenir cette perte de poids, c’est faire de la résistance et cela implique de ne pas succomber aux sirènes morbides de toutes ces industries qui ne vous veulent pas du bien.
Ce que je vous explique vous semble logique ?
Prenez l’habitude de réfléchir avant d’agir.
Philippe LAMACHE
Je m’appelle Philippe LAMACHE, je suis coach sportif, coach mental, spécialisé dans l’alimentation et les compléments alimentaires pour sportifs ainsi que dans l’alimentation santé. Depuis plus de 35 ans, je coach des hommes et des femmes pour la pratique pure de la culture physique mais également pour améliorer les qualités physiques d’athlètes amateurs et professionnels, dont quelques champions, et cela dans bon nombre de sports individuels et collectifs.
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Lorsque je vais dans un supermarché , il m’arrive souvent de regarder les chariots des clients . Ils leur correspondent parfaitement , ils sont ce qu’ils mangent
Oui Eric tu as raison, nous sommes ce que nous mangeons.