fbpx

Quoi que vous fassiez vous serez critiqué

En fait, pas tout à fait, la seule situation où peut-être vous ne le seriez pas, serait l’anonymat absolu.

Vous ne connaîtriez personne et personne ne vous connaîtrait… vous n’existeriez pas.

Un ermite en somme.

Dès que vous existez, vous tombez sous le glaive du jugement.

Dès votre naissance, on vous trouve des ressemblances, on vous compare.

On estime que vous mangez trop ou pas assez, que vous criez plus que ne criait votre frère, que vous grossissez moins vite…

Vos parents vous trouvent si beau et les voisins si vilain…

Hypocritement, ils vous avaient encensé auprès de votre famille.

Mais peut-on décemment dire à des parents que leur bébé n’est pas beau ?

C’est un point essentiel que je soulève présentement :

L’acceptation de la critique.

Comment faire pour accepter d’être jugé, de recevoir de telles critiques, un tel flot de cruauté, de méchanceté à la limite du supportable ?

Contrairement à ce que l’on dit communément de la critique, qu’elle est constructive, en fait, elle l’est rarement.

L’intention de celui qui l’émet n’est quasiment jamais bienveillante et celui qui la reçoit la prends comme une agression.

Voici donc une première question qui me semble fondamentale.

Comment accepter la critique ?

Vous n’avez pas d’autre choix que de l’accepter, si vous ne voulez pas tomber malade.

Les critiques non acceptées génèrent de telles souffrances qu’elles vous assassinent parfois psychologiquement et vous rendent réellement malade physiquement.

Comprenez qu’il existe autant de points de vue qu’il existe d’individus.

Chacun crée sa réalité, c’est une loi quantique.

Les sons, les couleurs, les odeurs… ces nombreuses informations qui nous harcèlent continuellement ne sont jamais perçues de la même façon par chacun d’entre nous.

Et suivant le moment, l’époque et les circonstances où nous les recevons, nous ne les percevons nous-même jamais de la même façon.

Ainsi, vous n’êtes pas à la place de votre inquisiteur, vous ne savez pas quelle est sa vie, ce qu’il a enduré, ce qu’il a appris, ce qu’il ressent, quelles sont ses intentions…

Vous ne connaissez pas la moindre de ses souffrances.

Peut-être a-t-il connu dans le passé quelqu’un comme vous qui a été son bourreau?

Quelqu’un, évidemment, qui n’était pas vous mais qui vous ressemblait.

Lorsque la critique est générée par des intentions malignes, comprenez qu’elle est toujours instruite par le mal-être.

Je ne cherche pas à trouver des excuses au « critiqueur », je souhaite simplement désamorcer la relation « jugeur / jugé ».

La critique avec l’intention de faire mal, n’a de mon point de vue aucun sens au point qu’elle ne mérite finalement pas que l’on s’y attarde.

Chacun extrait ses émotions de son patrimoine, de sa propre réalité.

Comment pouvez-vous être atteint par quelque chose qui n’existe pas, en tout cas qui n’existe pas pour vous ?

Elle me trouve prétentieux, stupide et sans intérêt !

OK, c’est son point de vue, sa propre réalité.

Je peux le comprendre mais ce n’est pas ce que je pense de moi-même.

Je ne me trouve pas prétentieux, ni stupide et je ne me trouve pas non plus sans intérêt.

J’accepte néanmoins que l’on puisse me trouver ainsi.

C’est acté mais je n’y attache pas trop d’importance.

Remarquez que vous pouvez avoir les meilleures intentions du monde, avoir un désir profond de faire du bien et néanmoins, vous serez jugé, critiqué.

Vous serez même parfois portés au pilori, crucifiés en place publique.

Les prophètes, les grands hommes l’ont tous été, certains réhabilités à titre posthume mais la plupart ont été conspués de leur vivant.

Vous pensiez vraiment être dans l’amour et la paix et par un tour de passe-passe ahurissant, vous devenez la personne à abattre, le diable.

Quelle effroyable injustice pensez-vous ?

Comment peut-on dire de telles insanités à votre endroit ?

Alors qu’à aucun moment vous n’avez voulu blesser et générer cet acharnement…

Parfois même vous ne dites rien, vous existez et pour certains c’est déjà beaucoup trop.

Comment expliquer la critique ?

Comment expliquer cet état dans lequel certains individus se mettent lorsqu’ils s’engagent sur la voie toxique de votre condamnation ?

Voici la deuxième question fondamentale qui mérite que l’on s’y attarde un peu.

Qu’est-ce que cela génère chez eux, pourquoi le font-ils ?

Le comportement des gens qui critiquent à tour de bras, qui comparent, qui jugent, avec des intentions malignes, comme je l’ai dit un peu plus haut dans le texte, trahit forcément un état de souffrance.


Lorsque l’on est en paix, en harmonie avec soi-même et les autres, lorsque l’amour est le moteur principal de sa vie, alors, critiquer, juger n’a aucun sens.

L’individu heureux et parfaitement équilibré n’a pas besoin d’accabler ses semblables.

Il n’a pas besoin de comparer et la plupart du temps, de se comparer pour exister.

« Pardonnez à celui qui vous a offensé. »

Ne rentrez pas dans ce jeu de l’interaction ou vous vous sentez la légitimité de le critiquer à votre tour.

À l’instar de toutes les addictions, car je pense que le jugement effréné en est une, il peut générer, au commencement, une sorte de satisfaction trompeuse, une espèce de compensation de courte durée.

Mais il devient rapidement le foyer de sentiments bas, d’affrontements, de désordre et de mal-être.

La critique, devient pour celui qui la profère, son propre tombeau psychologique.

Ne critiquez pas tout d’abord pour vous-même.


L’époque actuelle est malheureusement propice aux déferlements de critiques.

Les réseaux sociaux sont une formidable fenêtre sur votre intimité.

Ils dévoilent les moindres recoins de votre personnalité physique et morale.

Mais alors, pourquoi vous en donner à cœur joie ?

Pourquoi vous répandre et répandre par la même occasion votre entourage?

Vous vous mettez en scène sans imaginer un seul instant toute cette hostilité qui vous observe.

C’est d’ailleurs du pain béni pour les créateurs de ce système et pour tous ceux qui en vivent.

La discorde, la rivalité et très souvent la haine génèrent l’addiction, c’est donc gagné.

Le but inavouable est atteint, vous devenez dépendant du système.

Un système basé sur « aimez- moi » (je parle du like) ne peut que générer de la souffrance.

Des milliards d’individus s’y engouffrent avec une candeur déconcertante.

Voici la troisième question fondamentale que m’inspire ce sujet.

Mais pourquoi donc vous exposez-vous ainsi ?


Peut-être parce que vous avez besoin de reconnaissance, vous avez besoin d’exister.

Vous vous inventez une vie et partagez ainsi votre existence hors du commun, qui en réalité la plupart du temps, est tout à fait commune.

Vous avez des idées à partager ou plutôt, vous relayez des idées à partager.

C’est un besoin que vous avez de montrer que vous savez danser, chanter, que vous réfléchissez bien, que vous êtes un expert dans un domaine ou dans un autre.

Vous souhaitez montrer au monde que vous n’êtes pas quelqu’un de banal, que votre message est important.

Vous avez tellement besoin que l’on vous dise « je t’aime ».

C’est déjà dur de ne pas l’entendre mais si en plus, vous recevez un déferlement de haine et de détestation, alors, cela devient un drame.

Ma conclusion sera courte.

Ne jugez plus, ne critiquez plus.

Acceptez d’être jugé, d’être critiqué à votre tour et n’en voulez plus aux inquisiteurs.

Ils ont de graves difficultés avec leur ego, ne les accablez pas.

Si vous n’êtes pas capable d’accepter d’être conspué, alors, effacez-vous, sortez des champs de vision, ne vous dispersez plus, retrouvez-vous.

N’étalez plus votre existence qui sera de toute façon toujours critiquable.

Ce que je vous explique vous semble logique?

Prenez le temps de réfléchir avant d’agir.

Philippe LAMACHE

Sharing is caring!

À propos de l'auteur Philippe LAMACHE

Je m’appelle Philippe LAMACHE, je suis coach sportif, coach mental, spécialisé dans l’alimentation et les compléments alimentaires pour sportifs ainsi que dans l’alimentation santé. Depuis plus de 35 ans, je coach des hommes et des femmes pour la pratique pure de la culture physique mais également pour améliorer les qualités physiques d’athlètes amateurs et professionnels, dont quelques champions, et cela dans bon nombre de sports individuels et collectifs.

>