« Je ne suis ni mes pensées, ni mes émotions, ni mes perceptions sensorielles, ni mes expériences. Je ne suis pas le contenu de ma vie. Je suis la Vie. Je suis l’espace dans lequel tout se produit. Je suis la conscience. Je suis le Présent. Je Suis. »
ECKHART TOLLE
Nous ne voyons pas les même choses.
Les mêmes faits sont perçus de 1000 façons différentes.
Nous voyons le même film ou nous lisons le même bouquin et le résumé que chacun en fait est parfois totalement opposé.
Les interprétations que nous faisons des événements, de nos rencontres, de nos relations professionnelles ou personnelles, sont évidemment liées à notre patrimoine.
Ce patrimoine, que l’on peut résumer d’une part, par notre propre expérience, ce que nous avons acquis et d’autre part, ce qui est inné, ce que nous recevons à notre naissance, probablement hérité de nos vies passées.
Ce que nous pensons de nous-même, notre propre estime, est tronquée de la même façon.
Nous sommes soumis aux mêmes défaillances, aux mêmes incertitudes suivant le moment, suivant nos ressentis, nos déboires ou nos joies.
La perception est tout aussi aléatoire pour nous même.
Notre discernement pour la même chose dans la même journée n’aura pas la même teneur.
Nous pourrions affirmer qu’étant donné la multiplicité des points de vue, il ne peut y avoir de véracité, vraie (de véritable vérité/une seule vérité)
Chacun possède donc sa ou ses propres vérités et elles sont rarement les mêmes.
Le jugement, l’infâme jugement, cette déviance ancrée de la pensée, cet affreux outil de l’esprit est donc soumis à la même loi où l’irrationalité fait acte.
Le jugement n’existe pas, pas plus que la vérité.
Afin d’illustrer mes propos, je vais vous raconter l’histoire de Catià.
Une histoire qui m’a été comptée récemment par la protagoniste elle-même.
Catià est une jeune femme charmante, pleine de bonnes intentions, une personne honnête, incapable de médisance.
Elle peut donc très facilement développer de la culpabilité.
Catià nous racontait avoir développé une amitié récente avec une jeune femme d’origine du Maghreb.
Elle était tellement heureuse de cette nouvelle relation riche d’une culture différente de la sienne, Catià étant portugaise.
Elle lui dit naïvement avec joie et candeur :
« Je suis tellement heureuse d’avoir une amie arabe »
Avait-elle employé les mots justes?
Avait-elle été trahie par son manque de vocabulaire nuancé ?
Malgré un français excellent, aurait-il fallu employer d’autres mots, pour décrire parfaitement le sentiment qu’animait cette relation naissante ?
Était-ce vraiment « arabe » le mot qu’il aurait fallu employer à cette occasion ?
Pendant près d’une semaine, le temps qu’elle puisse revoir cette amie, Catià s’est torturée l’esprit en extrapolant..
Lorsqu’elle revit son amie, elle commença la conversation en s’excusant de la façon dont elle s’était exprimée et lui dit à quel point elle était désolée d’avoir parlé de la sorte.
Mais elle comprit rapidement que celle-ci, de toute évidence, ne comprenait pas un mot de son discours.
Elle n’avait sincèrement pas perçu la moindre offense.
Pour faire une passerelle avec la culture physique et surtout sa pratique intensive dans un but de compétition ou non, celle-ci ne fait pas exception à la règle du jugement aléatoire.
Qu’est-ce qu’on pense de nous, pratiquants « intégristes » ?
Le culturisme, lorsque qu’il est pratiqué comme un sacerdoce, quand il devient le point d’orgues d’une vie, quasiment la pierre angulaire de votre existence, est considérée par tous comme excessif, lobotomisant, ultra dogmatique, obtus et obscur.
Encore une question de point de vue, beaucoup pense que le culturisme est parfois même disqualifiant socialement et familialement allant même jusqu’à fragiliser l’intégrité morale et physique.
Ne vous méprenez pas, même votre propre famille, les êtres qui vous sont chers et pour qui vous comptez vraiment, acceptent bon gré mal gré et ne partagent pas forcément ce choix « d’enfermement » mono-activité.
C’est ce que l’on a pensé de moi, de ce que je faisais, de la direction que j’avais décidé d’emprunter.
On a même pensé à ma place, imaginant que ma vie ne me rendait pas heureux et que l’on savait ce qui serait bon pour moi bien plus que je ne pourrais le savoir moi-même.
Elle m’a donné la santé, des forces vitales, un métier, une écoute, une forme de reconnaissance.
Cette discipline m’a donné le sens de la rigueur, du travail, une volonté d’apprendre, de recevoir des enseignements et de les transmettre à mon tour.
J’estime que pour toutes ces raisons majeures, la culture physique est une bénédiction.
Mais alors qui a raison et qui a tort ?
Ce que je dis, ce que je pense, ce que je fais, est-ce bien ou mal ?
En conclusion, je dirais qu’il faut avant tout vous écouter, et ne pas tenir compte des avis, des uns et des autres qui ne sont que leurs avis influencés par leur propre expérience.
Mais également si vos intentions sont bonnes.
Vous accepterez ainsi plus facilement ce que l’on pense de vous et finalement, vous vous rendrez compte que ce n’est pas si important.
Ce que je vous explique vous semble logique ?
Prenez le temps de réfléchir avant d’agir.
Philippe LAMACHE
Je m’appelle Philippe LAMACHE, je suis coach sportif, coach mental, spécialisé dans l’alimentation et les compléments alimentaires pour sportifs ainsi que dans l’alimentation santé. Depuis plus de 35 ans, je coach des hommes et des femmes pour la pratique pure de la culture physique mais également pour améliorer les qualités physiques d’athlètes amateurs et professionnels, dont quelques champions, et cela dans bon nombre de sports individuels et collectifs.
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