Je stagne, je n’arrive plus à progresser

J’ai très souvent entendu ce genre de commentaire, vous avez dû l’entendre très souvent à votre tour.

En général, à la suite, on me demande mon avis sur la question, sans me donner vraiment d’autres informations.

Je n’ai ni les tenants ni les aboutissants.

Est-ce qu’il vous viendrait à l’idée de dire à votre garagiste:

« Je ne comprends pas, ma voiture ne marche pas bien, qu’est-ce qu’elle a ? », sans lui avoir montré le véhicule, sans lui avoir donné d’autres informations.

En sachant que nous sommes des êtres complexes, bien plus complexes qu’un véhicule, qui lui, ne pense pas…

La pensée est pour moi essentielle dans le processus, j’en parlerai plus loin dans l’article.

Parfois on me dit aussi :

“je ne comprends pas, je fais pourtant bien les choses, je suis motivé, je m’entraîne bien, je mange bien, je prends les bons compléments… Finalement je fais tout ce qu’il faut faire mais je ne progresse pas !

Et pire encore, j’ai l’impression que je régresse.

Mais qu’est-ce qui se passe !

Je suis certainement arrivé à mon maximum.

C’est vrai, Je ne suis vraiment pas doué.

Je devrais prendre des produits dopants.

C’est certainement ma génétique qui ne va pas !

Je n’ai vraiment pas de chance, c’est peut-être de la faute de mes parents finalement.

Je suis peut-être trop vieux ou trop vieille… « 

Les excuses sont lancées !

Oui parce que la génétique et la vieillesse sont finalement les deux grandes excuses magistrales derrière lesquelles il est tellement facile de se retrancher.

Commencez par prendre du recul et vous poser les vraies questions.

Voici 10 questions fondamentales qui vous permettront, grâce a une échelle de zéro à 10, de vous auto évaluer.

C’est aussi valable pour les plus jeunes.

1) Est-ce que je suis vraiment motivé ?

Quel est donc réellement mon niveau de motivation ?

Lorsque je vous parle de motivation je sous-entends cette sensation qui vous dévore, cette sensation constamment présente, obsessionnelle…

Le genre de motivation qui vous fait oublier les baisses de forme, les déconvenues, les problèmes de santé, les problèmes d’argent….

Comprenez-vous de quel type de motivation il s’agit ?

Cette motivation qui renverse des montagnes !

Est-ce que vous en êtes pourvus ?

Si vous deviez lui donner une valeur sur une échelle de 0 à 10, quels chiffres lui donneriez-vous ?

2) Est-ce que j’ai de réels objectifs ?

Un objectif, c’est un cap, c’est une direction, c’est un sens.

Sans objectif, comment voulez-vous vous diriger ?

Prenez-vous votre véhicule sans savoir où vous allez ?

Pour ceux qui ont un bateau, lorsque vous prenez la mer, vous avez forcément un cap, sinon vous allez tourner en rond et finir peut-être par vous échouer.

C’est exactement la même chose pour le sport, pour le travail, pour votre vie en général : l’objectif est essentiel pour générer l’ensemble des mécanismes mentaux, la motivation, la visualisation, la conscientisation…

Je vous engage à avoir des objectifs réalisables, accessibles, des objectifs qui ne vous fassent pas douter.

Cela va à l’encontre de ce que disent beaucoup d’ouvrages sur le développement personnel qui vous poussent à rêver grand, à avoir de grands objectifs.

Parfois ceux-ci sont tellement grands qu’ils finissent par vous paraître complètement dingues et alors tout s’écroule, plus de conviction, plus de foi.

Une autre technique est d’avoir un grand objectif, un macro objectif que vous pouvez morceler en étapes soit des micro objectifs. Ainsi, pas à pas, vous gravissez une marche puis l’autre jusqu’au sommet.

Alors ? Évaluez-vous !

Si vous deviez donner une valeur sur une échelle de zéro à 10, à la véracité de vos objectifs, où vous situeriez vous ?

3) Est-ce que j’ai fait un plan, une planification liée à mes objectifs ?

Lorsque j’ai un objectif, il est important de mettre en place une structure, une stratégie d’entraînement, une armature sur laquelle construire avec méthode ses objectifs.

Le choix des exercices, de la technique, des temps de repos, choisir les moments propices dans la journée, le nombre de séances que je devrais faire lors d’un cycle d’entraînement.

Quelle sera la répartition ? Quels muscles je vais associer et pourquoi ?

Je dois améliorer tel ou tel point, comment vais-je m’y prendre ?

Quelle est la méthode? Comment je vais la planifier ?

Comment je vais répartir les groupes musculaires ? les séances ? à quel moment ? De quelle façon et pourquoi ?

C’est à vous de vous évaluer!

A quel chiffre est ce que j’attribuerais la planification de ma réussite ?

4) Quelle est mon expertise ?

Suis-je apte à me hisser à la hauteur de mes prétentions ?

Les connaissances ne font effectivement pas tout mais quand l’inexpérience s’associe à la méconnaissance, cela devient alors un handicap majeur pour la progression.

Est-ce que je suis donc suffisamment instruit dans le domaine pour pouvoir organiser mes entraînements ?

Quel est mon niveau de maîtrise en ce qui concerne l’exécution des mouvements ? L’intensification ? La technique ?

Deux solutions s’offrent à vous :

Instruisez-vous dans les domaines de l’entraînement, de la nutrition et du mental, ce qui est une excellente chose ; l’auto apprentissage et l’intégration de toutes ces informations fera peut-être de vous un expert à votre tour.

L’autre solution est d’avoir recours à un expert en la matière, un coach.

À ce propos lisez mon article sur ce sujet, cliquez sur le lien ci-dessous :

Comment savoir en 10 points si mon coach est bon ?

Cela devrait vous donner quelques indications, en tous cas, cela devrait vous éclairer sur le choix de votre coach.

Posez-vous la question : « Est-ce que je suis expérimenté ? » et ensuite évaluez-vous entre 0 et 10.

5) Est-ce que je crois que je peux progresser ? Quelle est ma foi ?

Là est un point essentiel ! Est-ce que vous croyez en vous ?

C’est dans la majorité des cas ce qui fait défaut.

Vous n’avez pas suffisamment confiance en vous, vous ne vous laissez pas l’opportunité de réussir.

Qui peut vous insuffler cette énergie d’aller au-delà si vous ne le faites pas vous-même ?

Votre entourage, votre coach, l’endroit où vous vous entraînez, sont des « marches pieds », des outils, des aides, parfois des déclencheurs mais en aucun cas ils ne sont à votre place et ils ne peuvent pas générer continuellement ce carburant, cette énergie puissante qui vous propulse vers la réussite.

D’ailleurs, ce même entourage peut aussi être un facteur défavorisant, l’ennemi de votre réussite.

Voici un article que j’ai écrit sur ce sujet, cliquez sur le lien ci-dessous :

Les ennemis de la réussite.

Prenez note, sans cette foi, je l’affirme, vous n’irez pas très loin.

Si vous n’en êtes pas pourvu, révisez vos prétentions, ayez de petits objectifs et de petits rêves.

Ou alors, cultivez la croyance que vous pouvez aller très loin, que vous avez les capacités, que vous êtes quelqu’un de particulier, apte à réaliser de belles et grandes choses.

Quelle est la puissance de ma conviction ? Évaluez-vous : à combien estimez-vous votre foi ?

6) Est-ce que j’ai mis en place des moyens factuels de mesurer ma progression?

La progression est souvent perçue de façon aléatoire et dépend de notre état d’esprit du moment.

Je m’explique, il suffit que vous ne soyez pas dans de bonnes dispositions psychologiques et alors vous vous trouvez déplorables, complètement nuls, moches, dans une forme catastrophique.

Les pratiquants défaitistes, négatifs se perçoivent rarement comme ils sont vraiment et ils ont toujours des doutes sur leur évolution.

Prenez vos mesures biométriques, votre tour de mollets, de cuisses, de taille, de poitrine, d’épaules, de bras et répétez ces mesures régulièrement dans les mêmes conditions, au même moment et aux mêmes endroits.

Pesez-vous régulièrement dans les mêmes conditions, le matin à jeun, sur le même pèse-personne, de préférence nu et en ayant au préalable fait vos besoins naturels.

Faites des photos également dans les mêmes conditions de lumière, d’endroit, au même moment, placez-vous de la même façon et avec le même angle de prise de vue.

Vous avez même la possibilité de faire régulièrement des scanners densitométriques afin de mesurer avec précision le poids de votre masse osseuse, de votre masse musculaire et de votre masse grasse.

Voilà quelques indications de prise de mesures rationnels qui laissent très peu de place à l’interprétation.

Est-ce que j’ai mis ce type de moyens à ma disposition pour quantifier ma progression ?

Est-ce que j’ai mis en place des moyens factuels de mesurer ma progression? Évaluez-vous sur une échelle de 0 à 10.

7) Est-ce que je m’alimente de façon judicieuse, intelligente en fonction de ce dont j’ai besoin ?

Pas en fonction d’un schéma qui serait le même pour tout le monde, de ce que fixe mon partenaire d’entraînement, ma mère, ma compagne ou mon compagnon…

Il y a évidemment de grandes lignes à respecter même si l’alimentation est très personnelle.

L’une d’entre elle est de sortir définitivement l’alimentation industrielle de votre vie au bénéfice des aliments simples, reconnaissables en l’état ou quasiment en l’état dans la nature.

L’alimentation doit être ressentie, appréciée, adorée pour ses bienfaits, pour l’énergie qu’elle vous procure, pour le chemin qu’elle parcourt de sa naissance jusqu’à ce qu’elle fasse partie de vous.

Je pense par exemple aux fruits et aux légumes: d’où viennent-ils ? Comment ont-ils été cultivés ? Sont-ils biologiques ? Sont-ils issus de cultures raisonnées ?

Quelles sont leurs valeurs nutritionnelles ? Quels sont les micro nutriments qu’ils contiennent ? Quels sont leurs bienfaits ?

Apprenez à les connaître et à les respecter : votre alimentation sera reconnaissante et vous le rendra à la manière d’un ami que vous avez chéri et qui vous chérit à son tour.

Elle fera de vous un être performant et améliorera votre santé.

Vous avez compris, ne mangez pas simplement pour manger, mettez y votre esprit, vos pensées, la valeur des aliments sera décuplée.

Est-ce que vous conscientisez votre alimentation de cette façon ?

Voici un article que j’ai écrit sur ce sujet, cliquez sur le lien ci-dessous :

Finalement, c’est quoi la meilleure alimentation ?

Évaluez-vous. À quel niveau, sur une échelle de 0 à 10 impliquez-vous votre conscience dans votre alimentation ?

8) Est-ce que je m’entraîne vraiment comme il faut, consciemment et en respectant les paramètres d’intensité?

Les paramètres d’intensité sont à mon sens les fondations de la culture physique et les outils indispensables pour progresser, mais également pour durer.

Plus vous prenez de l’âge et plus je vous engage avec une grande ferveur à les respecter scrupuleusement. C’est réellement la solution pour continuer à progresser dans l’intégrité et le respect de votre corps.

L’ergonomie, la gestuelle, l’amplitude du mouvement, le tempo, la suppression de l’inertie et de la participation des muscles parasites, les temps de repos, les techniques d’intensification, l’utilisation juste et adéquate des charges, la conscientisation.

Je ne cesse au travers de mes articles et de mes vidéos, de parler des paramètres d’intensité. Pour résumer brièvement, c’est la pratique dans les règles de l’art.

Je vous encourage vivement à télécharger gratuitement mon E-Book, si ce n’est déjà fait : 
“Les 10 règles essentielles pour progresser après 40 ans“

Vous obtiendrez grâce à ce E-Book toutes les informations sur les paramètres d’intensité !

Je vous engage donc à prendre le temps de vous faire votre propre opinion de vous-même à ce sujet.

Est-ce que vous respectez les paramètres d’intensité ?

Est-ce que vous les avez intégrés ?

Évaluez-vous ; à quel niveau, sur une échelle de zéro à 10, vous entraînez vous dans les règles de l’art ?

9) Quel est mon état psychologique ?

Est-ce que je me sens bien, loin de tout conflit interne, de souffrances, de doute ?

Comment vont mes relations personnelles? 

Comment va ma situation professionnelle ? Mon sommeil est-il bon ?

Est-ce que mon état d’esprit est plutôt négatif ? mes pensées sont elles erronées ?

Mon état psychologique conditionne assurément ma capacité à m’impliquer dans tous mes projets, les objectifs qui concernent la progression physique n’en sont pas exempts.

Mieux vous vous sentirez et plus vite vous obtiendrez des résultats.

Est-il besoin de répéter que l’impact de notre mental sur notre physique est connu et reconnu.

Est-ce que mon état d’esprit est favorable à ma progression physique ?

Est-ce que je me sens psychologiquement et énergétiquement opérationnel pour hisser mon corps au niveau de mes objectifs ?

À quel niveau sur une échelle de 0 à 10,  est ce que je situe mon état psychologique ?

10) Quel est mon état physique général ?

Dans quel état est ma structure, mes cartilages, mes articulations ?

Comment vont mes tendons, mes ligaments ?

Est-ce que j’ai une bonne posture ?

Est-ce que mes organes fonctionnent bien ?

Je fais allusion au système cardio-vasculaire et pulmonaire évidemment, mais aussi aux fonctions rénales et hépatiques.

Avant de réparer la carrosserie, prenez soin de vérifier le moteur et l’ensemble de la mécanique.

Une coquille vide, aussi jolie soit-elle, n’a pas de réelle existence.

Un corps fonctionnel facilite évidemment la progression.

À quel niveau, sur une échelle de zéro à 10, situez-vous votre état physique ?

Après avoir lu cet article, à quoi attribuez-vous votre stagnation ?

Vous vous rendez compte à quel point les paramètres sont nombreux et à quel point vous êtes loin de mettre toutes les chances de votre côté.

Il y a toujours des raisons pour que l’on n’obtienne pas ce que l’on veut vraiment.

Mais, est ce que vous le voulez vraiment?

Là est le départ de tout : le désir!

Il y a tellement de paramètres sur lesquels vous pouvez agir, de points sur lesquels vous pouvez vous améliorer et par conséquent réactiver l’évolution et très souvent de façon spectaculaire !

Je suis certain que vous avez clairement compris l’auto évaluation : elle est là uniquement pour faire prendre conscience qu’il y a beaucoup à faire et que vous êtes responsable.

Vous allez donc progresser de nouveau parce que vous avez toutes les cartes en main et que cela ne dépend que de vous.

Ce que je vous explique vous semble logique ?

Prenez le temps de réfléchir avant d’agir.

Philippe LAMACHE

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