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Ça peut faire du bien une claque dans la « gueule »

Ça remet les idées en place, ça reconnecte les synapses, ça replace les yeux en face des trous, ça éclaircit les idées… etc. etc.

La liste des conséquences imagées et folkloriques d’un tel acte sont pléthores.

C’est certain, ce titre peut sembler violent, oui probablement.

Le geste l’est, bien sûr, les mots, assurément et les conséquences certainement.

Mais c’est délibérément que j’emploie ces mots et cette symbolique digne d’une réplique qu’aurait pu faire Lino Ventura ou Jean Gabin portée par les dialogues de Michel Audiard:

« Je vais t’en coller une, j’sais pas si ça va te rendre intelligent mais ça va p’être te libérer l’esprit ! »

Je n’incite évidemment pas à la violence mais une bonne « tarte » peut parfois remettre en cause toute son existence.

Et parfois même, la remise en cause est radicale et plutôt positive.

Je ne parle pas que du geste manuel mais également de la claque qui peut être prise au sens figuré.

La « beigne » psychologique est parfois encore plus terrible que ne pourrait l’être l’acte physique.

Ne dit-on pas lorsque l’on a subi un événement déconcertant et inattendu:

« Je me suis pris une sacrée claque !»

On a pris un choc auquel on ne s’attendait pas.

Ainsi, lorsque le geste ou la parole, empreint parfois de la mission de pousser à la réflexion, vient frapper votre joue et/ou votre esprit, alors se déclenche une sorte d’alchimie, une prise de conscience foudroyante.

Les mots, parfois très forts, peuvent aussi s’apparenter à une attaque verbale, une engueulade.

Les paroles et même les attitudes sont d’une violence inouïe.

Je ne fais évidemment pas allusion à un passage à tabac, à une volée, à une branlée… Etc. etc.

Non, je parle bien de la simple gifle saisissante, qui n’est pas donnée dans un but de destruction mais plutôt de renaissance.

Je le répète encore et encore, je suis formellement opposé aux châtiments corporels et particulièrement à ceux que l’on inflige aux enfants, dictés uniquement par la colère, par la perte de contrôle, pour imposer un dictât ou quelques fois assouvir une forme de perversité.

Ces corrections étaient presque, à une époque, du domaine de la culture familiale.

C’était nécessaire de châtier…

C’était aussi pour satisfaire l’ego patriarcal et même matriarcal… rien évidemment d’éducatif ici.

Mais ne sommes nous pas toujours des enfants et à ce titre, toujours des apprentis et par conséquent, toujours sensés être soumis à la connaissance que d’autres ont et que nous n’avons pas.

Nous devenons finalement quelquefois dépendant d’un pouvoir, tributaire d’une ascendance qui peut basculer, même à tout âge, vers une forme d’emprise malsaine qui foule du pied notre liberté.

Que mes propos soient clairs, je ne parle pas de ça!

J’ai une tendance, totalement bienveillante pour les autres et pour moi-même, à mettre des gifles.

Bien sûr pas avec la main, vous l’aurez donc compris.

Ce serait plutôt des coups de pression lorsque cela me semble d’une grande nécessité.

Je distille ces coups de pression comme des alertes, une façon de mettre en garde, de prévenir que la direction n’est peut-être pas la bonne.

Je pars d’un principe fondamental qu’il vaut mieux prévenir que guérir.

La prévention est tellement plus simple et confortable par rapport à la guérison qui demande une énergie considérable, rarement complète et qui laisse toujours des « métastases ».

Il serait tellement précieux pour la médecine et surtout pour nous-mêmes de faire de la prévention.

Je ne parle pas de dépistage mais d’inculquer des notions de bien vivre pour éviter de pratiquer une médecine qui soigne, certes, mais qui guérit difficilement.

À ce moment de mon article, je souhaiterais vous parler du Zazen qui est pour moi une source d’inspiration et qui illustre parfaitement mon article.

Zazen est la posture de méditation assise de la pratique du bouddhisme zen.

Za signifie « assis » et zen « méditation », la posture qu’aurait adoptée le Bouddha pendant ses méditations.

C’est probablement, en Occident, la posture issue des écoles Sōtō et Rinzai la plus connue.

C’est du bâton de bois, plat que l’on utilise justement dans la pratique du zazen, le kyōsaku ou keisaku dont je voudrais vous parler.

En effet, ce bâton devient le prolongement de la main du maître qui assène des coups précis pour réveiller, alerter le disciple à rester vigilant pour qu’il conserve ainsi toute son attention pour la bonne pratique du zazen.


Des coûts sont donc portés mais uniquement avec l’intention parfaitement louable d’aider le pratiquant dans sa quête d’élévation et de bien-être et certainement pas pour le punir.

Là est toute la philosophie.

Si vous n’informez pas avec fermeté et intransigeance le « contrevenant » qu’il y a outrepassement des règles de bonne conduite fondamentales et que votre environnement risque d’être sérieusement pollué, alors, vous allez droit vers le pourrissement de votre espace et par la même occasion, de son espace et de son intégrité.

Vous n’imaginez pas à quel point vous vous rendez service mais également à quel point vous lui offrez une chance inouïe de repartir dans une bonne direction.

… tout comme le disciple zazen qui apprend par les coups de kyōsaku qu’il se relâche et que sa position n’est pas conforme.

J’ai quelques histoires qui viennent me conforter dans l’idée que la gifle est salvatrice.

De nombreuses histoires sur lesquelles je ne m’étalerais pas car je pourrais y consacrer un livre entier.

Elles concernent l’éducation de mes enfants où 100 fois j’ai été d’une grande fermeté avec une totale impossibilité de leur laisser le choix.

Mais également les innombrables fois dans le cadre de mon activité où j’ai été radical, ne ménageant absolument pas les susceptibilités.

J’ai à chaque fois parlé avec une grande conviction, persuadé que mon discours était juste, bienveillant et surtout, qu’il aurait un impact fondamental.

Les mots sonnaient parfois comme des coups de battoir et secouaient au point de remettre les idées en place.

La déflagration faisait son chemin.

Je me rendais compte, par la suite, que la « gifle » avait agit comme une thérapie, pas de celles dont on ne se sort jamais, ces thérapies qui vont d’introspection en introspection et de psychopathologie en psychopathologie.

La gifle agissait comme une sorte de « Reset » qui avait effacé le problème et offrait alors de nouvelles perspectives.

Voici une histoire un peu particulière.

Une amie de ma compagne, lorsqu’elle avait une vingtaine d’années, marchait tout le temps dans la rue la tête baissée et le corps voûté.

Elle avait adoptée cette attitude par manque de confiance en elle, parce qu’elle se sentait regardée et probablement mal aimée.

Elle croisa un jour la route de quelqu’un qui, sans crier gare, au passage, lui décocha une gifle, sans rien dire, sans s’arrêter, sans qu’elle puisse l’identifier.

C’était comme si cet agresseur n’avait pas existé, un espèce d’ange ou de démon envoyé d’on ne sait où.

Elle fut véritablement choquée, on le serait à moins.

L’effet a été radical, elle n’a plus jamais baissé la tête ni les yeux.

Cet événement violent a eu pour conséquence qu’elle se redresse définitivement et qu’elle n’ait plus cette attitude, cette posture de souffrance.

On pourrait presque croire que cette personne qui l’a giflée n’existait pas, qu’elle aurait été la manifestation d’une conscience, de sa conscience qui finalement lui voulait du bien.

C’est aussi le cas d’une autre jeune femme de 23 ans, un peu désœuvrée, sans véritable désir, passion, ni projet, en couple avec un garçon lui au contraire ambitieux, très actif et multipliant les activités professionnelles et sportives.

Elle supportait mal son absence ou peut-être son manque d’intérêt envers elle et le lui reprochait constamment.

Les discours pédagogiques de son compagnon, tentant de la convaincre de l’importance de toute cette activité pour la construction d’un avenir, n’étaient apparemment pas convaincant puisqu’elle était devenue harcelante sur le sujet.

Ce garçon au demeurant plutôt patient finit par la quitter.

Ce fut une véritable « gifle » psychologique.

À partir de cet instant, il y a eu pour cette jeune fille une remise en question totale.

Elle décida, à son tour, de se prendre en main et entrepris un tas d’actions et d’apprentissages pour évoluer et construire ainsi son chemin de vie.

Elle reconnaît aujourd’hui, 30 ans après, à quel point cet événement a été un véritable tournant dans son existence.

En conclusion, je le répète encore une fois, je ne fais pas l’article de la violence.

J’exprime simplement l’idée qu’il peut y avoir, suite à une engueulade « justifiée » ou à une baffe de «réflexion », un déclic important qui aura des conséquences inestimables.

J’ai pris soin de vous compter des histoires qui auraient pu toucher des gens comme vous et moi.

Ce sont des histoires qui nous ressemblent, dont les protagonistes sont des gens simples.

Je n’ai pas souhaité illustrer mon article d’anecdotes extraites de biographies ou d’autobiographies de personnages célèbres.

Des personnages qui ont marqué l’histoire de l’humanité et qui racontent qu’un jour, ils ont rencontré la personne, la situation, l’événement qui leur a mis une telle claque que leur vie en a été profondément bouleversée affectant parfois même la face du monde.

Nous avons une tendance à nous approprier plus aisément les histoires des gens qui nous ressemblent.

Ne vivez pas comme une humiliation le coup de pression.

Vous l’avez maintenant compris, il peut faire de vous quelqu’un d’autre, et souvent un individu plus riche.

Ce que je vous explique vous semble logique ?

Prenez le temps de réfléchir avant d’agir.

Philippe LAMACHE

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À propos de l'auteur Philippe LAMACHE

Je m’appelle Philippe LAMACHE, je suis coach sportif, coach mental, spécialisé dans l’alimentation et les compléments alimentaires pour sportifs ainsi que dans l’alimentation santé. Depuis plus de 35 ans, je coach des hommes et des femmes pour la pratique pure de la culture physique mais également pour améliorer les qualités physiques d’athlètes amateurs et professionnels, dont quelques champions, et cela dans bon nombre de sports individuels et collectifs.

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