Dans cet article, je fais allusion à cette vague incessante et envahissante de produits alimentaires, compléments et autres suppléments aux allégations miraculeuses.
Je parle ici de produits tels que:
les pilules, gélules, comprimés…
Mais également des boissons de l’effort énergétiques ou/et énergisantes…
Mais aussi des brûleurs de graisse, des boosters pré workout, des produits de récupération post workout…
Et des produits hyper protéinés et autres acides aminés…
La liste est longue.
De plus, j’en suis consommateur, essentiellement de protéines hydrolysées et de BCAA.
Je voudrais avant tout expliquer clairement ce que sont ces produits.
Ci-dessous une définition « législative » des compléments alimentaires émanant de la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes:
« Les compléments alimentaires sont des denrées alimentaires dont le but est de compléter le régime alimentaire normal et qui constituent une source concentrée de nutriments ou d’autres substances ayant un effet nutritionnel ou physiologique seuls ou combinés, commercialisés sous forme de doses… »
Je décris ci-dessous d’autres catégories de produits qui légalement n’ont pas le même appellation.
Nous pourrions néanmoins pour les besoins de cet article les assimiler aux compléments alimentaires.
Je pense aux boissons énergétiques et énergisantes ainsi qu’aux protéines en poudre.
Leur consommation est croissante et la communication omniprésente.
Ce sont des boissons sucrées dont la provenance des sucres est diversifiée:
Maltodextrine, dextrose, sirop de glucose / fructose et même saccharose (sucre blanc raffiné de table) etc..
Certaines, beaucoup plus rares, sont parfois composées de sucres avec des index glycémiques plus bas, donc élevant moins la glycémie de façon spontanée, comme le sucre de coco par exemple.
Pourquoi plus rares ? Parce que le sucre de coco est environs 10 fois plus cher que les sucres habituellement intégrés à ces boissons.
Voila l’unique raison, le gros marché n’étant pas réceptif à la qualité et plutôt friand de discount.
Les sucres de synthèse que je cite plus haut sont peu chers et abondants, l’approvisionnement de ce type de matières premières est simple et profitable.
Très profitable ! Très gros profits!
Certaines d’entre elle possède même 80 kcal pour 100 ml on les appelle des «Carbo drink ».
Un demi-litre de ces boissons est égal à 400 kcal ! soit 100 g de sucre !
Cela revient à consommer du sucre avec de l’eau.
Autre chose, elles ne désaltèrent pas et vous donne plutôt soif vu la quantité de sucres qui les compose.
Dans de rares cas où l’effort est poussé à son maximum, que l’on a épuisé toutes les filières énergétiques et que pointe le spectre de l’hypoglycémie, alors, ce type de boisson aurait probablement une utilité.
Mais je le répète, c’est rare.
Si l’alimentation est intelligemment construite autour de l’activité physique, elle doit pallier à la consommation de ces boissons sucrées à outrance.
Celle-ci sont parfois enrichies de minéraux de synthèse qui s’assimilent de plus difficilement.
Ce sont des boissons possédant des propriétés stimulantes pour l’effort physique et intellectuel.
On les appelle : Energy drinks, power drinks, smart drinks, boosters, boissons énergisantes …
Certains s’en servent dans le cadre sportif, d’autres pour stimuler le système nerveux et tenir le coup….
Elles sont parfois associées à de l’alcool… vous voyez le genre de boissons dont je parle.
En plus du sucre qu’elles contiennent, on y trouve des substances «stimulantes» telles que:
La taurine, la caféine, le ginseng, le guarana, certaines vitamines…
La législation française parmi la plus drastique au monde, minore les quantités de ces substances stimulantes jusqu’au minimalisme pour ne pas dire jusqu’à l’infinitésimal.
On m’a rapporté récemment une conversation entre adhérents, à la salle de gym, ceux-ci parlaient de leurs boissons énergisantes.
A en croire leur enthousiasme, ces boissons faisaient d’eux des bêtes d’énergie, des foudres de guerre.
Des boissons pourvus de gingembre et de ginseng.
Bon, lorsque l’on regarde la composition, ce sont des miettes de gingembre et de ginseng qui n’ont évidemment aucune incidence sur cet engouement.
Aucun impact sur ces excitations, ces forces décuplées, ces physiques survoltés…
Ces adhérents ont d’ailleurs passé l’heure d’entraînement à discuter de ça.
Lorsque dans la composition de ce type de boisson apparaît de la caféine issue du guarana ou directement du café, les quantités sont équivalentes, au maximum, à deux ou trois expresso, la législation faisant loi.
Autre point, nous savons pertinemment que la vitamine C, qui rentre parfois dans la composition de ces produits « énergisants », n’a rien d’un énergisant.
Elle ne peut en aucun cas faire de vous un excité ou un insomniaque…
Particulièrement aux doses imposées par la législation française, à savoir 100 % des apports journaliers recommandés soit 80 mg !
A titre indicatif il y a: 228 mg de vitamine C dans 100 g de goyave, le cassis 200 mg / 100 g, le persil 190 mg / 100 g, le poivron rouge 170 mg / 100 g…
100 g de goyave, c’est presque 3 fois les apport journaliers recommandés (AJR)!
Et de la vitamine C naturelle en plus, c’est à dire, plus assimilable donc plus efficace.
La vitamine C incorporée dans ces boissons est généralement de synthèse, sous forme d’acide ascorbique produite à partir du D-glucose et sous l’appellation législative de E300.
Comme cité plus haut, cette forme est forcément moins assimilable que la vitamine C naturelle ou issu directement de l’alimentation.
Pour certains consommateurs, c’est quasiment miraculeux, tant mieux!
Ce qui me conforte évidemment dans ce que je pense au sujet de la puissance de l’esprit.
Ce sont à la base des aliments d’origine animale ou végétale naturellement riche en protéines comme: les œufs, le lait, le soja, le pois, la chanvre etc. etc.
On en extrait leurs protéines par différents procédés comme entre autres: l’ultrafiltration et la précipitation isoélectrique afin d’en faire des poudre de protéines.
Ces poudres hyperprotéinées peuvent être des concentras, des isolats ou des hydrolysats.
Cela est fonction de leurs procès d’extraction et si elles ont subit une hydrolyse (prè-digestion enzymatique).
Il est donc possible d’envisager ce type de complément pour supplémenter son alimentation de base lorsque la demande en protéines est plus élevée que la normale.
Cette demande est motivée par l’activité physique, quand elle est plus importante et que le contrôle de l’alimentation devient une nécessité, au même titre que l’origine et les quantités de nutriments.
Elle est motivée de la même façon lorsque l’on veut perdre de l’adiposité et tonifier son corps.
Ne focalisez pas sur le marketing qui vous fait passer le plus souvent les vessies pour des lanternes.
Je rédigerai prochainement un article uniquement sur les protéines en poudre: Quelles sont leurs provenances ? Quels sont leurs rôles ? Quelles sont leurs utilités ? Quels types de protéines devons-nous choisir et pourquoi ?
Ce sont des poudres de sucres, de protéines et parfois même de lipides amalgamées.
Le but de ce type de produit étant la prise de poids comme son nom l’indique.
Bon nombre de consommateurs ont déjà une alimentation hypercalorique et déstructurée, rajouter ce type de produit riche en calories à leur alimentation de base, a pour conséquence de leur faire prendre beaucoup de poids mais majoritairement beaucoup de graisse.
Je comprends l’utilité du weight gainer pour les consommateurs qui ont des difficultés à s’alimenter et qui ont besoin de prendre du poids.
En conclusion et de mon point de vue, les allégations que l’on prête à ses produits sont très souvent exagérées.
Bon nombre d’entre eux ont très peu d’efficacité et parfois même aucune efficacité.
Ils sont de plus, soumis à l’industrialisation donc au profit et par conséquent leur qualité est reléguée au second plan.
Ne vous fiez pas seulement au marketing ou à votre copain qui n’a aucune expertise et qui dit que le produit est excellent.
Ne prenez pas comme seuls critères, le gout, les couleurs sur l’emballage, la promesse de faire de vous un super athlète comme l’égérie sur le packaging qui monnaye son image.
Si vous ne devez utiliser qu’un ou deux produits dans le cadre de votre activité de culture physique alors optez principalement pour: une poudre protéinée et pourquoi pas un hydrolysat d’Acides aminés ou des BCAA.
Comme expliqué plus haut, je ferai prochainement un article consacré spécialement aux poudres de protéines en espérant vous éclairer un peu.
Ce que je vous explique vous semble logique ?
Pensez à réfléchir avant d’agir.
Philippe LAMACHE
Je m’appelle Philippe LAMACHE, je suis coach sportif, coach mental, spécialisé dans l’alimentation et les compléments alimentaires pour sportifs ainsi que dans l’alimentation santé. Depuis plus de 35 ans, je coach des hommes et des femmes pour la pratique pure de la culture physique mais également pour améliorer les qualités physiques d’athlètes amateurs et professionnels, dont quelques champions, et cela dans bon nombre de sports individuels et collectifs.
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