Ce n’est certes pas le premier article ou premier post, ou même première intervention que je fais sur ce nutriment énergétique essentiel.
J’ai l’impression qu’elles me collent à la peau.
Je ne compte plus les séminaires sur le sujet, le nombre de poudres et autres boissons, produits prêt à l’emploi, entremets, desserts…que j’ai pu goûter et auxquels j’ai participé pour leur développement.
Pendant des années, j’ai aussi été consultant pour des marques de compléments alimentaires, « d’aliments santé » et de traitement du poids.
J’ai également été fabricant pendant de nombreuses années et probablement précurseur dans l’élaboration de certaines compositions.
Nous parlions alors très peu ou pas du tout d’isolat et encore moins d’hydrolyse…
Et pourtant, à la fin des années 90, j’élaborais déjà un produit que j’avais appelé « A.A. Performer » qui était un hydrolysat de protéines de lactosérum avec un taux d’hydrolyse (TH) de plus de 30 %, qu’on ne peut même pas imaginer aujourd’hui.
Les protéines n’étaient pas le seul produit de mes gammes mais elles représentaient une partie importante des catalogues.
Lorsque l’on me demande quel complément alimentaire je conseillerais, s’il devait y en avoir qu’un seul, ce serait sans nul doute les poudres de protéines.
Je vous épargnerai donc cette fois tous les aspects techniques, les explications parfois un peu rébarbatives sur leurs indicateurs nutritionnels, sur la valeur biologique, ou sur l’indice chimique et autre coefficient d’efficacité protidique.
Je ne parlerai pas non plus de leurs rôles d’un point de vue général, ni de l’intérêt de les consommer en quantité suffisante dans le cadre d’un régime de cétose.
Vous êtes invités à lire ci-dessous mon article sur ce sujet:
Je ne vous donnerai même pas d’indications concernant la qualité intrinsèque des protéines animales versus les protéines végétales.
Et pour chacune de ces catégories, je ne vous aiguillerai pas non plus sur les différences de leurs aminogrammes ou de leur mode d’extraction.
Je souhaiterais simplement, au travers de cet article, que vous preniez conscience de quelques points essentiels et surtout très simples qui font appel à votre bon sens.
Une fois n’est pas coutume, servez-vous de votre libre arbitre, en dehors de ce que le marketing veut vous faire croire et de toute cette incroyable technicité nutritionnelle et tout ce développement scientifique que l’on vous vend.
Focalisez-vous sur l’essentiel, ce pourquoi vous souhaitez consommer ce produit, ce sera alors déterminant dans le choix de la poudre protéinée que vous consommerez.
La proposition est devenue pléthore, nous y perdons notre latin, n’est-ce pas ?
Le temps où il n’y avait que trois ou quatre produits est révolu.
Il y a des centaines de marques et chaque marque propose plusieurs hyper protéinés différents.
Nous devons donc faire un choix parmi des milliers de produits.
N’attendez pas que je vous conseille telle ou telle marque ou que je fasse l’article de tel ou tel label.
La majorité des estampilles de type « produit approuvé » que vous voyez sur l’emballage sont des auto plébiscites.
Les marques se fabriquent parfois leur propre label !
Vous achetez une poudre protéinée parce que vous voulez consommer un aliment très concentré en protéines.
Ne l’oubliez pas, c’est la première des raisons.
Vous n’achetez pas ce genre de produit pour y trouver du sucre sous toutes ses formes (maltodextrine, dextrose, fructose…) ou tout un tas d’excipients, des exhausteurs de goût, des colorants, des additifs en tout genre, des enzymes, des substances « ergogènes»* ou en tout cas vendues pour telles.
*Pouvant augmenter l’activité musculaire
Vous n’allez quand même pas croire que tout ce que l’on a pu y mettre potentialisera l’effet du produit et que vous assimilerez tout grâce à un coenzyme !
Je pense que c’est là que réside le secret.
Rappelez-vous une chose primordiale, et cela est valable pour tous les produits alimentaires que vous achèterez, plus la liste des ingrédients est importante, plus vous devez être alertés et vigilants sur le produit en question.
Un autre point essentiel: cette liste est « pondérale décroissante », ce qui veut dire que le premier ingrédient est celui qui est en proportion la plus importante dans la recette et ainsi de suite jusqu’au dernier ingrédient de la liste, qui lui, est en quantité la plus faible.
Elles sont, en général, exprimées pour 100 g.
C’est d’ailleurs de cette façon qu’il faut les considérer.
Faites attention, on peut vous vendre parfois une quantité de protéines par dosette ou « per serving » ou « per scoop » en vous annonçant qu’elle apporte chacune 24 ou 25 g de protéines.
Après vérification, la quantité de poudre totale que vous mettez dans une de ces dosettes est en fait équivalente à 50 g !
Vous l’avez donc compris, finalement, il n’y a que la moitié de protéines dans ce que vous consommez.
Mais alors c’est quoi le reste…
En général, on y trouve des produits alimentaires pas chers qui font baisser considérablement le coût de fabrication, comme du sucre, sous toutes ses formes, environ 10 fois moins cher que les protéines.
En fonction de la provenance et de l’extraction des protéines, les lipides et les glucides doivent se situer entre zéro et 1 % et jusqu’à 5, 6 voir 7 % maximum.
Au-delà, vérifiez la liste des ingrédients, il y a probablement des composants sucrés ou gras qui viennent enrichir la recette.
Faites attention également à certains tours de passe-passe.
Vous pensez acheter une protéine isolat ou hydrolysat parce que c’est spécifié sur l’étiquette, bien en vue sur la partie de l’emballage que l’on appelle le facing.
C’est ce qui vous attire, ce qui fait la promotion du produit: le marketing.
Effectivement l’isolat ou l’hydrolysat figurent bien dans la liste des ingrédients, donc figurent bien dans le produit en question, sinon il y aurait tromperie avérée sur la marchandise et ce serait passible de lourdes sanctions.
Non bien sûr, il y a une subtilité: ils figurent bien mais pas en premières places, pas comme des ingrédients majeurs dont les proportions seraient les plus importantes, comme nous laisse l’entendre l’étiquetage.
Vous pouvez ainsi comprendre la quantité infinitésimale que représente cet ingrédient que vous pensiez consommer majoritairement.
Très souvent le premier des ingrédients est un concentra de protéines, qui est une extraction de protéines de moins bonne qualité et donc moins coûteuse à produire.
Autre exemple que j’ai relevé sur une marque française bien connue qui annonce sur son emballage une tri protéines végétales, en communiquant majoritairement sur la spiruline, alors qu’elle ne figure qu’à à peine 1 % dans le mélange, le reste étant de la protéine de pois et de riz…
C’est effectivement juste, mais l’on s’attendrait évidemment à plus d’équité ne pensez-vous pas ?
Nous espérerions peut-être un tiers de chaque ou en tout cas, une proportion beaucoup plus significative.
Vous l’aurez donc compris, avant d’opter pour la dernière protéine native irlandaise ou de Néo-Zélandaise, hydrolysée et certifiée, comme le sont actuellement les fameux vaccins qui n’ont de certification que celle du laboratoire qui les a produits ou des organismes financés par eux-mêmes, renseignez-vous d’abord en lisant scrupuleusement la partie technique de l’étiquette et en évitant de vous faire enfumer par la communication.
Ce type de produit ne devrait pas contenir de:
La liste des substances qui ne devraient pas figurer dans un hyper protéiné est non exhaustive.
C’est d’ailleurs stupéfiant, cette liste s’enrichit constamment pour que le nouveau produit de la firme X ou Y se vende.
Pour qu’il soit vendu, il faut qu’il se démarque.
Vous devriez retrouver dans votre hyper protéiné uniquement le ou les poudres de protéines que vous avez choisies pour les qualités que vous recherchez, un ou des arômes (naturels de préférence) et un édulcorant qui ne soit pas de synthèse, et / ou un aliment sucrant avec un index glycémique bas.
Rien de plus!
En cadeau, je vous invite à lire cet article intéressant du magazine FORBES qui épingle une pratique largement répandue au USA et qui consiste à faire du Spiking.
Cette pratique consiste à rajouter des acides aminés supplémentaires tels que de la taurine, de la glycine, de la glutamine, de la créatine… dans leurs protéines en poudre.
Cela a pour conséquence de dénaturer le produit, bien sûr, mais aussi d’augmenter la quantité de protéines sur l’étiquetage et évidemment à moindre coût.
Génial pour les fabricants !!
Ne tombez pas dans le panneau de la surenchère marketing, gardez l’esprit clair.
Ce que je vous explique vous semble logique ?
Prenez le temps de réfléchir avant d’agir.
Philippe LAMACHE
**Sources :
– Howell Edward, “The Status of food enzymes in digestion and metabolism”, Aver Publishing Group, 1946
– Mario Rowas, ND ; « The Role of Enzyme Supplementation in Digestive Disorders”; Alternative Medicine Review Volume 13; Number 4; 2008
– Livres : Dr. Loomis, “ENZYMES: The Key to Health in 1999”& “The Enzyme Advantage: For Healthcare Providers and People Who Care About Their Health”, with medical Journalist Arnold Mann, in 2015
– Rachman Brad, “Unique features and application of non-animal derived enzymes”, Clinical Nutrition Insights, 1997 Vol.5 n°10
Je m’appelle Philippe LAMACHE, je suis coach sportif, coach mental, spécialisé dans l’alimentation et les compléments alimentaires pour sportifs ainsi que dans l’alimentation santé. Depuis plus de 35 ans, je coach des hommes et des femmes pour la pratique pure de la culture physique mais également pour améliorer les qualités physiques d’athlètes amateurs et professionnels, dont quelques champions, et cela dans bon nombre de sports individuels et collectifs.
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