Parmi les activités que nous chérissons, ma compagne et moi-même, figure dans les toutes premières places les discutions philosophiques.
Une fois n’est pas coutume, nous nous sommes rejoints sur un sujet qui a marqué considérablement nos existences.
C’est d’ailleurs un passage du livre de Barbara qu’elle a bien voulu traduire pour cet article:
Il y a bien évidemment les mots mais également la ou les personnes qui vous les transmettent et aussi la capacité que vous avez à recevoir le message.
En préambule au passage du livre de Barbara, je vais vous raconter l’impact qu’à eu, à mon endroit, un homme au détour d’une discussion furtive.
Je devais avoir 16 ans, à cette époque, cet homme, dont les mots avaient des ailes, s’appelait « Saint Léger ».
Un nom probablement prédestiné.
En tout cas, son message a été divin.
L’adolescence avait probablement exacerbé mon état.
Mon cher grand oncle, mon grand-père et ma petite cousine étaient décédés dans l’année de mes 15 ans.
J’avais aussi appris qu’un de mes amis était touché par un cancer aux testicules et l’année de mes 16 ans, j’avais eu un grave accident de moto qui m’avait cloué à l’hôpital et dans des centres de rééducation pendant plus de trois mois.
Je me suis engouffré dans la violence et dans la dépression mais avec néanmoins la lucidité pour me rendre compte à quel point je m’éloignais de la lumière et de qui j’étais réellement.
Vous ne pouvez pas imaginer à quel point vous vous sentez désœuvré, à la fois acteur et voyeur de votre déchéance.
C’est dans cet état de dispersion et de souffrance mentale que Monsieur Saint-Léger a eu quelques mots qui m’ont touchés profondément et qui, en un instant, m’ont fait basculer du désespoir vers la confiance puis vers la guérison et l’équilibre.
J’ai à mon tour dispensé ces mots ailés au plus grand nombre mais toujours en essayant d’être le plus juste et en écoutant mon fort intérieur qui me disait comment j’envoyais l’information et surtout comment elle était perçue.
Voici l’expérience de Barbara, probablement la première expérience marquante où des paroles bienfaitrices ont fait prendre à son existence une direction heureuse.
Aussi loin que je puisse me souvenir, j’ai toujours aimé courir.
Aujourd’hui après une pratique régulière de plus de 25 ans de course à pied je ne peux m’empêcher de me demander :
quand est-ce que j’ai commencé précisément ?
Est-ce que cela m’a plu dès la première fois ?
Et surtout, qu’est ce qui m’a motivé à continuer ?
Impossible d’y répondre avec certitude…
La course, en effet, a toujours été pour moi un allié, un ami qui me tenait la main, m’aidant à affronter vents et marées.
Maintenant, en y réfléchissant, je me souviens d’un évènement qui a eu lieu un jour.
J’étais en terminale, on faisait de la course de fond et mon professeur de gym m’a dit que je rayonnais et que j’avais l’air heureuse lorsque je courrais.
J’arrive encore à visionner cette scène comme si c’était hier.
Est-il possible que ce simple compliment ait pu déclencher cette passion que j’ai pour la course à pied ?
Que ces quelques mots aient pu complètement chambouler le cours de mon existence ?
George Eliot a écrit un jour :
Les paroles de ce professeur de gym m’auraient-elles données des ailes ?
Les ailes dont j’avais besoin pour m’élancer ?
Je ne peux m’empêcher d’esquisser un sourire en pensant à tout ça :
L’adolescence est une période compliquée.
C’est une période où l’on cherche à savoir qui on est et ce que l’on veut faire de sa vie…
Mais à laquelle on n’obtient pas forcément de réponses concrètes.
Les éducateurs ne se rendent pas compte de la portée que peuvent avoir une remarque blessante ou un simple compliment.
Alors que je griffonne ces quelques mots je me demande :
Il est clair pour moi que ces footings réguliers étaient non seulement une bouée de sauvetage mais également un moment qui me permettait de me retrouver seule avec moi-même, un moment de méditation.
En effet, lorsque je fermais la porte d’entrée de chez moi, il pouvait m’arriver d’être en colère, triste, blessée, fatiguée ou frustrée à propos de quelque chose qui se déroulait dans ma vie.
Mais alors que je courrais et transpirais, je ne pouvais m’empêcher de constater qu’à chacun de mes pas, mon corps suait aussi une partie de ma peine, de ma colère ou de ma souffrance.
Et, alors que j’accélérais, à chaque inspiration, je me sentais de plus en plus forte.
Toutes ces émotions qui occupaient tout l’espace dans ma tête, et qui cherchaient désespérément à s’accrocher à toutes mes pensées, n’arrivaient plus à gérer la vitesse…
Et lorsque j’expirais, elles n’avaient pas d’autre choix que de laisser aller, perdant tout control qu’elles avaient sur moi.
Finalement, lorsque j’ouvrais la porte d’entrée je me sentais énergisée à nouveau et ma vie, totalement sous control.
Sachant que les mots, tels un tatouage ou un marquage au fer, restent imprégnés à jamais et peuvent affecter une personne sa vie entière, prenez l’habitude de réfléchir avant de vous exprimer et de garder la bienveillance d’autrui à l’esprit.
Beaucoup de gens qui me lisent et suivent mes programmes ont plus de 40 ans.
Je m’adresse à vous, communauté mature!
Par la force de l’âge vous êtes sensés devenir des exemples.
Par votre statut, par la force de la hiérarchie familiale, par votre rang de père, mère, grand-père, grand-mère, oncle, tante etc….
Pesez ce que vous direz, quand vous le direz et à qui vous le transmettrez.
Vos mots seront comme magiques, comme un trésor inestimable.
Si c’est l’amour alors ça marchera toujours.
Ce que je vous explique vous semble logique ?
Prenez le temps de réfléchir avant d’agir
Philippe LAMACHE – Barbara RATKOFF
Je m’appelle Philippe LAMACHE, je suis coach sportif, coach mental, spécialisé dans l’alimentation et les compléments alimentaires pour sportifs ainsi que dans l’alimentation santé. Depuis plus de 35 ans, je coach des hommes et des femmes pour la pratique pure de la culture physique mais également pour améliorer les qualités physiques d’athlètes amateurs et professionnels, dont quelques champions, et cela dans bon nombre de sports individuels et collectifs.
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