Cela fait partie des objectifs de la majorité des hommes.
Être large est synonyme de stature et dans l’inconscient collectif la largeur impose une forme de respect.
À l’instar de bras puissants, d’abdominaux ciselés ou d’une masse pectorale conséquente, la largeur d’épaules est un objectif à atteindre.
Peut-être pour flatter son ego mais aussi et surtout pour harmoniser son esthétique corporelle.
La largeur d’épaules n’est pas un attribut réservé aux seuls hommes, en effet, pour les femmes, une certaine largeur participe à les rendre plus élégantes et certainement plus affirmées.
Les « intellectuels » vous diront qu’il n’est point besoin d’être costaud pour exister, la vraie force est dans le savoir.
Oui peut-être… Mais ça dépend de chacun, de son histoire, de ses convictions.
Je vous engage d’ailleurs à lire mon article qui traite de ce sujet :
La culture physique améliore vos capacités intellectuelles.
A contrario, certains « addicts » de la culture physique, auraient aussi tout intérêt à cultiver leurs esprits pour des raisons de pure santé ……morale, intellectuelle et spirituelle.
Revenons à l’objet de cet article.
La ceinture scapulaire, c’est-à-dire votre structure de base, va déterminer naturellement votre largeur.
Vous me direz alors les jeux sont faits !
Non pas vraiment, vous avez la possibilité d’agir et très souvent de renverser la tendance.
Ainsi, si votre ceinture scapulaire est étroite, il faudra construire des deltoïdes plus volumineux.
Vous devrez particulièrement développer le vaste externe de l’épaule pour compenser ce manque de largeur.
Je vous propose donc que nous nous intéressions à un exercice parfois un peu oublié, souvent mal exécuté :
C’est certainement « le patron » des exercices pour que vous obteniez de la largeur d’épaules.
On le substitue parfois à des ersatz d’exercices, certainement par folklore et parce qu’on veut tester des exercices tellement sexy.
Il est à souligner que cet exercice peut être exécuté assis, debout, en position horizontale, avec haltères, bien sûr, mais également à la machine ou avec des câbles ou des élastiques et de façon unilatérale ou simultanée.
Toutes ses variantes ont évidemment une incidence sur l’exécution.
Je vais donc traiter uniquement dans cet article, les élévations latérales avec haltères.
Il est donc question d’élever latéralement une charge et de la retenir lors de sa descente.
La charge est placée en bout de bras, ceux-ci sont tendus, décollés des flancs (position en suspension) pour la phase excentrique (phase d’étirement musculaire) et les coudes légèrement fléchis.
Les coudes pointent vers l’arrière, mains en rotation interne (pronation).
Lorsque le bras dépasse la perpendiculaire par rapport au tronc, les coudes doivent alors se diriger légèrement vers le plafond.
C’est en premier lieu la santé de votre articulation qui fera loi et qui vous permettra ainsi d’exécuter ou pas ce mouvement.
En position excentrique, le mouvement démarre en plaçant les bras le long du corps, décollés des hanches d’environs 20 cm et se termine légèrement au delà de l’horizontal d’environs 20 cm également.
Il est essentiel de vous imposer un tempo qui va vous servir de métronome.
Cela vous obligera à rester dans le contrôle et vous évitera d’accélérer, de freiner, de lancer, de bloquer le mouvement et ainsi réduire son intensité.
Vous pourrez, par exemple exécuter cet exercice sur un rythme 2/2.
C’est-à-dire que vous montrez vos haltères en environ deux secondes et vous les descendrez en environ deux secondes, sans arrêt, sans accélérer, sans ralentir etc. etc.
Cela veut dire qu’il faut impérativement éviter l’inaction, soit l’inertie.
L’inertie est liée en partie au tempo, lorsque vous laissez tomber vos haltères, c’est de l’inertie, et de fait, vous ne contrôlez plus le tempo.
C’est pour cette raison, qu’afin de limiter les points et les angles d’inertie, le mouvement démarre la phase concentrique en plaçant les bras le long du corps, décollés des hanches d’environs 20 cm.
La loi d’inertie exprime le fait que si la vitesse du corps ponctuel par rapport au repère galiléen est constante, « la somme des forces s’exerçant sur le corps est nulle ».
NULLE
Quant il n’y a plus de tension, il n’y a plus d’intensité donc plus de progression.
Il est préférable de positionner votre corps sur un plan vertical, que vous soyez assis ou debout, afin de localiser principalement le vaste externe.
Je vous rappelle que c’est le but de cet exercice.
Plus vous vous penchez en avant et plus vous dispersez la tension vers le deltoïde postérieur et plus vous vous penchez vers l’arrière et plus vous sollicitez le faisceau antérieur.
Évitez tout concours des muscles parasites.
Ces muscles qui sont mis à contribution lorsque l’exécution et l’ergonomie ne sont plus respectées.
Quand votre buste s’incline vers l’arrière, c’est le faisceau antérieur qui prend le relais et qui vient parasiter la tension sur le faisceau externe et plus vous vous penchez en avant et plus vous dispersez la tension vers le deltoïde postérieur.
Dans ces deux cas, on peut considérer qu’il s’agit plutôt de faisceaux parasites et non pas de muscles parasites.
On observe alors un transfert de la tension vers ces muscles puissants du dos au détriment des épaules.
Dans certains cas d’exécutions aberrantes, lorsque les coudes finissent par pointer vers le sol et les paumes des mains en quasi supination, le transfert de charge migre, évidement vers les deltoïdes antérieurs, mais également vers les biceps et les pectoraux, éludant en grande partie le vaste externe.
En conclusion, ce mouvement, les élévations latérales avec haltères, est d’une grande efficacité pour la largeur de vos épaules à condition de respecter les règles décrites dans cet article.
Comme beaucoup d’exercices traditionnels, ils ont véritablement fait leur preuve mais toujours dans les règles de l’art.
Vous pensez parfois que les exercices traditionnels ne sont pas efficaces mais ils le sont !
C’est vous qui les rendez inefficaces.
Ce que je vous explique vous semble logique ?
Prenez le temps de réfléchir avant d’agir.
Philippe LAMACHE
Je m’appelle Philippe LAMACHE, je suis coach sportif, coach mental, spécialisé dans l’alimentation et les compléments alimentaires pour sportifs ainsi que dans l’alimentation santé. Depuis plus de 35 ans, je coach des hommes et des femmes pour la pratique pure de la culture physique mais également pour améliorer les qualités physiques d’athlètes amateurs et professionnels, dont quelques champions, et cela dans bon nombre de sports individuels et collectifs.
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